Haiti

Haïti: Des organisations et institutions condamnent l’assassinat des deux journalistes par un gang armé

LABOULE – Plusieurs organisations et personnalités continuent d’exprimer leurs vives indignations, après le cruel assassinat, le jeudi 6 janvier 2022, à Laboule 12 (à l’est de Port-au-Prnce), de deux journalistes haïtiens, John Wesley Amady, reporter de la radio Écoute FM basée à Montréal, au Québec (Canada), et Wilguens Louissaint, journaliste local, par des membres du gang armé du dénommé Ti Makak, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

Le journaliste John Wesley Amady a « été sauvagement abattu (…), par des bandits armés, au moment où il réalisait un reportage, pour s’enquérir de la question sécuritaire dans la zone », a fait savoir la direction de la radio Écoute FM.

Cet acte criminel et barbare constitue une atteinte grave aux droits à la vie, en général, et à ceux des journalistes, en particulier, d’exercer librement leur profession dans le pays, condamne-t-elle.

« Face au climat grandissant d’insécurité, de criminalité et d’impunité, nous demandons aux autorités concernées de prendre leurs responsabilités, en vue de créer des conditions sécuritaires favorables à toutes et à tous », lit-on dans une note de protestation, portant la signature du directeur général de cette station, Francky Attis.

En signe de solidarité avec la famille, la radio Écoute f.m suspend toutes ses activités, jusqu’à nouvel ordre.

Pour sa part, le Collectif des avocats pour la défense des droits humains (Caddoh) dénonce, avec rigueur, l’assassinat des deux journalistes, dans un tweet.

« Ce crime traduit l’incapacité de l’État à garantir la sécurité des citoyennes et citoyens. Nos sympathies aux personnes affectées », s’élève le Secteur dit démocratique et populaire, dans un tweet.

Ces assassinats dénotent une dégradation exponentielle de la crise sécuritaire en Haïti, déplore, pour sa part, le Groupe de travail sur la sécurité (Gts).

Le Gts appelle les autorités à renforcer la protection des journalistes sur l’ensemble du territoire national, ainsi que celle des citoyennes et citoyens.

Le mercredi 14 mars 2018, Vladjimir Legagneur, photojournaliste indépendant, âgé de 30 ans, a été porté disparu à Gran Ravin, sur les hauteurs de Martissant (périphérie sud de la capitale), alors qu’il avait quitté son domicile, en début de matinée, pour aller réaliser un reportage sur les conditions de vie de la population dans cette zone.

Vladjimir Legagneur aurait été tué par des gangs de Gran Ravin, selon des informations.

Le journaliste de Radio sans fin (Rsf), Pétion Rospide, a été tué par balles, par des individus armés, dans la soirée du lundi 10 juin 2019, à Port-au-Prince, dans le quartier de Portail Léogâne, au sud de Port-au-Prince.

Le journaliste Néhémy Joseph, de Radio Panik f.m de Mirebalais (département du Plateau central) et correspondant de Radio Méga, a été assassiné le 10 octobre 2019.

Dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 juin 2021, Diego Charles, reporter de radio Vision 2000, a été tué par balle, tout près de son domicile, à Port-au-Prince, en compagnie de la militante féministe Antoinette Duclair, également assassinée.

Source/AlterPresse
Photo/Capture d’écran
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