Culture

Haiti: Rapatriement des États-Unis d’artefacts culturels haitiens transportés illégalement

Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Ministre de la Culture,
Monsieur le Directeur du Bureau d’Ethnologie
Amis de la presse,
Distingués invités:

Je suis très honorée d’être présente ici ce matin au Bureau d’Ethnologie et d’avoir l’opportunité de restituer au peuple haïtien plus de 400 objets historiques culturels qui avaient été transportés illégalement hors d’Haïti il y a plusieurs années. Vraiment, cette collection remarquable est à nous couper le souffle!

J’aimerais commencer en remerciant ceux qui ont travaillé pour faire de ce jour une réalité.

Tout d’abord, merci au Bureau Fédéral d’Investigation (FBI) qui, par le biais de ses agents, a saisi ces objets, les a arrangés, emballés et expédiés à partir des États-Unis.

M. Mike Nordwall, sous-secretaire adjoint et l’agent spécial du FBI, M. Tim Carpenter, qui fait partie de l’Équipe des Crimes liés aux Objets d’Art, sont ici avec nous aujourd’hui et M. Dale Prince du Département d’État. C’est lui qui a dirigé les opérations visant à récupérer et à restituer ces objets historiques à Haïti.

L’éminent érudit de la Smithsonian, le Dr. Richard Kurin, est aussi parmi nous aujourd’hui. Il a joué un rôle très important dans l’établissement de partenariats avec des institutions haïtiennes dans le but d’identifier des solutions créatives pour préserver la richesse culturelle d’Haïti.

Merci également à M. Erol Josué, le Directeur du Bureau d’Ethnologie pour s’être montré patient en travaillant avec nous dans l’inventaire et l’inspection des objets, et aussi pour avoir accueilli la cérémonie d’aujourd’hui. Je me réjouis grandement de savoir que ces objets seront exposés au Bureau d’Ethnologie pour les étudiants haïtiens, le public haïtien, et les touristes tout au long des années à venir.

Je voudrais remercier aussi de façon spéciale le Dr. Joseph Sony Jean, qui est également présent. Il a bénévolement donné de son temps et de son expertise pour identifier et vérifier soigneusement que les objets sont authentiques et qu’ils sont bien d’origine haïtienne.

La restitution de ces objets historiques à Haïti n’est que la continuation d’une longue tradition de support des États-Unis envers le riche héritage culturel haïtien. Depuis 2001, par le biais du Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle, l’ambassade des États-Unis a débloqué plus de $720,000 pour financer neuf projets de préservation d’héritage culturel en Haiti.

Ce fonds pour la préservation culturelle a été établi par le Congrès des États-Unis avec comme objectif la préservation de sites culturels, d’objets culturels, et de diverses formes d’expression de traditions culturelles à travers le monde. Grâce à ce fonds, l’ambassade des États-Unis en Haïti a financé pour plus de $250,000 un projet d’évaluation des dommages causés par le tremblement de terre aux édifices historiques de Port-au-Prince afin d’aider à leur préservation. Plus de $135,000 ont été décaissés en appui à la préservation de la Citadelle et du Palais Sans-Souci.

Et, en 2018, $200,000 ont été déboursés pour la préservation et la restauration de la Maison Viviane Gauthier, un excellent exemple du style «gingerbread». La Maison Gauthier symbolise aussi la vie de Viviane Gauthier, doyenne illustre de danses folkloriques haïtiennes.

La cérémonie d’aujourd’hui, où nous restituons ces objets historiques haïtiens, ne fait que continuer cette longue tradition de support à la culture haïtienne, culture riche et dynamique. Les États-Unis et Haïti maintiennent une relation bilatérale profonde qui transcende les liens culturels dont je viens de parler.

Aujourd’hui, nous célébrons le rôle essentiel de l’État de droit, et de tous les mécanismes qui l’accompagnent, dans la protection d’une nation, de ses biens, de son patrimoine, et de son héritage.

Des unités de droits de propriété intellectuelle et de crimes liés aux objets d’art servent à favoriser l’importante collaboration entre les différentes agences chargées de faire appliquer la loi à travers le monde. Malheureusement, trop souvent, les canaux utilisés dans le trafic d’objets liés à un héritage culturel mènent à d’autres canaux utilisés pour le trafic de personnes ou de stupéfiants. C’est pourquoi, les États-Unis, dans le cadre d’un partenariat avec la Police Nationale d’Haïti, ont offert des formations à leur intention et leur ont fourni des équipements.

L’ambassade des États-Unis travaille au renforcement de l’efficacité et de la transparence au sein de la police, de telle sorte qu’elle puisse mieux protéger les citoyens haïtiens et leurs biens. Et nous sommes également fiers du support fourni par l’USAID pour renforcer le système judiciaire haïtien.

Les États-Unis sont déterminés à combattre le trafic illégal de biens culturels. Lorsqu’on restitue à une nation des éléments de son héritage culturel ou des œuvres d’art qui ont été pillés ou volés, on contribue à protéger l’héritage culturel mondial et le savoir des civilisations passées.

Nous nous réjouissons de l’opportunité que nous avons de travailler avec le Bureau National d’Ethnologie pour nous assurer que les objets retournés seront convenablement traités et seront exposés. J’espère qu’aujourd’hui vous aurez le temps pour bien profiter de l’exposition et saluer le retour de ces importants objets historiques en Haïti.

Merci.

Source/Ambassade des Etats-Unis
Photo/Ambassade des Etats-Unis
www.anmwe.com

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