Economy

Haiti: L’usine de sous-traitance Wilbes the Haitian S.A. ferme ses portes, 800 emplois perdus

PORT-AU-PRINCE – Huit cents ouvrières et ouvriers de la compagnie coréenne Wilbes sur le point d’être révoqués, d’ici la fin du mois de juin 2018. Information communiquée par le président de l’Association des industries d’Haïti (Adih).

Selon Georges Barreau Sassine, qui cite le directeur de Wilbes, cette compagnie coréenne a pris cette décision en raison du fait qu’elle n’est pas parvenue à respecter ses engagements vis-à-vis de la compagnie américaine « Under Amour », en raison des mouvements de protestation organisés par les ouvrières et ouvriers les 21 et 22 mai 2018.

La fermeture de cette usine serait due aux réticences de la compagnie Wilbes the Haitian S.A. à procéder à la réintégration, suite à la demande de Under Amour, des employés révoqués, indique à AlterPresse, le coordonnateur de la Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha), Dominique St Eloi.

Vraisemblablement, les ouvrières et ouvriers, qui seront licenciés par Wilbes the Haitian S.A. , pouraaient iêtre intégrés dans d’autres usines.

Depuis la fin du mois de juillet 2017, les ouvrières et ouvriers reçoivent un salaire minimum journalier de 350.00 gourdes par jour (Ndlr : US $ 1.00 = 68.00 gourdes ; 1 euro = 85.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui), à la place de 335.00 gourdes. Seulement 15 gourdes ont été ajoutées, par le président Jovenel Moïse, malgré les revendications des syndicats, qui exigeaient un niveau de 800.00 gourdes comme salaire minimum journalier dans la branche de la sous-traitance.

Mais, à partir de cette année 2018, face au coût exorbitant de la vie, en Haïti, les syndicats d’ouvrières et d’ouvriers réclament, désormais, un salaire minimum journalier de 1,000.00 gourdes.

Des milliers d’ouvrières et d’ouvriers ont manifesté, en ce sens, dans les rues de la capitale, Port-au-Prince, les lundi 21 et mardi 22 mai 2018.

Ils projettent encore quatre (4) nouvelles journées de manifestations, dans les rues de Port-au-Prince, les lundi 11, mardi 12, mercredi 13 et jeudi 14 juin 2018, pour continuer de demander un salaire minimum journalier de 1,000.00 gourdes ainsi que tous les accompagnements sociaux, promis, depuis l’année 2017, mais jusqu’à date (juin 2018) non concrétisés par le gouvernement de Jack Guy Lafontant.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
www.anmwe.com

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