Haiti

Haïti: L’opposition politique se veut responsable et vigilante face au Coronavirus

PORT-AU-PRINCE – Après un moment de répit, dû à l’urgence sanitaire, la branche dite radicale de l’opposition sort de son mutisme. Il s’agit pour André Michel, Youry Latortue, Shiler Louidor et consorts de sensibiliser la population sur la présence réelle dans le pays du coronavirus. Les leaders de la structure dénommée, secteur démocratique et populaire en ont par ailleurs profité pour exhorter les autorités à la transparence et au respect des règlements régissant les dépenses publiques.

Fini le fairplay sanitaire, l’opposition politique, a travers le secteur démocratique et populaire repend du service. Entre constat, dénonciation et proposition en ce qui concerne la gestion par les autorités de la crise sanitaire provoquée par le nouveau coronavirus, il se veut toutefois responsable, mais vigilante.

Et pour une opposition qui se dit responsable, les leaders tiennent d’abord à se positionner dans le débat autour de la présence ou non de ce virus mortel dans le pays.

« Le coronavirus et bel et bien présent en Haïti » affirme péremptoirement le docteur et activiste politique, Shiller Louidor. Même son de cloche de la part de sa collègue du regroupement, secteur démotique et populaire, Marjorie Michel. L’ancienne ministre à la condition féminine en a ainsi exhorté la population à respecter les méthodes préventives.

Mais le covid-19 étant réellement présent en Haïti, l’opposition n’entend cependant pas donner carte blanche au pouvoir dans la gestion de la crise. Déjà, à bien des égards, les opposants mettent en doute les annonces du ministère de la santé en ce qui concerne particulièrement la de prise en charge des personnes infectées de la maladie.

L’opposition a le pouvoir a l’œil semble donc dire pour sa part, André Michel, Porte-parole du secteur démocratique et populaire. L’homme de loi émet en effet un avis très critique s’agissant des dépenses jusque-là là engagées par le gouvernement en cette période de crise sanitaire.

« L’Etat d’urgence ne bannit pas l’Etat de droit » martèle l’avocat. Se faisant, Me André Michel entend dénoncer le décaissement des 18 millions de dollars qui, estime-t-il n’a pas été fait selon les principes administratifs. Ainsi, il demande à la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif, d’assumer ses responsabilités.

« Transparence, égalité et participation, trois axes sur lesquels doivent se faire tout ce qui à trait à la gestion du covid-19 » persiste et signe quant à lui, l’ancien sénateur, Youry Latortue, également membre de l’opposition.

Source/Vant Bef Info
Photo/Van Bef Info
www.anmwe.com

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