PORT-AU-PRINCE – Le rara, traditionnelle fête culturelle et populaire attire de moins en moins d’admirateurs. La ville de Léogane et certains endroits dans l’Artibonite seraient les seuls sites où cette fête célébrée pendant la période de Carême garde encore son charme.
Le rara connait un certain déclin ces dernières années. Cette observation soutenue par plus d’un est partagée par le directeur du bureau national d’ethnologie (BNE), Erold Josué.
Ayant sa racine dans notre culture et particulièrement dans le Vodou, le rara est surtout pratiqué dans les « lakou » dans les milieux ruraux.
Dès que le carnaval prend fin débute après le mercredi les cendres la période des festivités rara. Cette fête prenait son essor surtout au cours de la semaine sainte.
Le rara autrefois drainant beaucoup de gens et des haitiens vivant dans la diaspora ne rataient jamais cet événement et rentraient au pays pour danser sa bande rara.
Cependant, le rara perd de plus en plus de sa notoriété dans plusieurs zones rurales du pays. Seules la ville de Léogâne dans le département de l’Ouest et certaines localité dont la cours « Souvenance » dans le département de l’Artibonite qui gardent encore leur rang.
Le directeur du bureau national d’ethnologie (BNE), Erold Josué rappelle que son bureau continuera à travailler pour faire connaitre les traditions populaires haïtiennes à travers diverses activités. Le houngan estime que la société est frappée par une crise identitaire. Comme autre facteur expliquant la perte de vitesse du rara, il évoque certaines attaques de quelques secteurs religieux contre le rara, symbole de notre culture.
Il dénonce certaines croisades religieuses au cours desquelles des prédicateurs feraient croire à leur assemblée que certaines pratiques culturelles haïtiennes sont sataniques.
Erold Josué plaide en faveur de la protection des traditions haïtiennes et renouvelle l’engagement de son bureau à poursuivre ce travail. Il rappelle l’importance du rara comme manifestation populaire dans les communautés et l’imaginaire haïtiens.
Source/Vant Bèf Info
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