Haiti

Haïti: Jovenel Moïse «Le changement de la constitution est la condition sine qua non pour sauver le pays»

PORT-AU-PRINCE – ’ Si l’on veut changer le pays, il faut d’abord changer la constitution du 29 mars 87’’, a déclaré, le samedi 1e mai, le président Jovenel Moïse lors de son discours d’inauguration du Barrage hydroélectrique de Marion dans le Nord ‘est d’Haïti. Le chef de l’état en a profité pour réitérer sa volonté de quitter le pouvoir sous l’égide de la constitution sous laquelle il avait prêté serment. Mais insiste-t-il, il faut se mettre ensemble pour changer cette loi mère, qu’il a qualifiée de pacte de corruption. Et tant donné que c’est la démocratie, tous ceux qui ne souhaitent pas ce changement, qu’ils aillent l’exprimer à travers les urnes le 27 juin prochain, a lancé M. Moïse.

En dépit des voix qui se sont élevées par la quasitotalité des secteurs pour dire non au projet de referendum constitutionnel en cours, le président de la république n’entend pas faire machine arrière. En effet, lors de son discours inaugural du barrage hydroélectrique de Marion, dans le département du Nord-est, Jovenel Moise a convoqué le peuple haïtien aux urnes le 27 juin prochain en vue de voter le projet de referendum constitutionnel. Il a donné la garantie qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections. << J’avais prêté serment comme président de la république sous la constitution de 1987, et c’est sous l’égide de cette même constitution que je quitterai le pouvoir », a déclaré l’occupant du palais national. Cependant, il a tenu à souligner que si l’on veut réellement changer le pays, le changement de cette constitution, considéré comme pacte de corruption, est inévitable.

Devant une assistance en liesse, le premier mandataire de la nation, a une énième fois invité ses opposants politiques au dialogue en vue de parvenir à cette fin. << Je comprends que le projet de referendum constitutionnel peut ne pas faire l’unanimité, c’est la démocratie>>, a souligné M. Moïse, mais, il dit offrir une grande opportunité à ceux qui le reprouvent de venir le faire à travers les urnes, le 27 juin 2021. Avant d’ajouter que s’il n’y a pas de consensus autour de ce chantier, c’est au souverain, c’est –à –dire le peuple de trancher.

Les élections pour le renouvellement du personnel politique à tous les niveaux, à la fin de l’année 2021, sont une nécessité, croit comprendre le chef de l’Etat. Dans le cadre de cette dynamique, il a appelé ses adversaires politiques à se mettre ensemble et cesser de s’entredéchirer pour le pouvoir.

A souligner que dans une correspondance adressée le 28 avril dernier au Secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) , le gouvernement se dit prêt à accueillir une mission de l’OEA en appui au dialogue en cours avec tous les acteurs de la vie nationale en vue de la conclusion d’un accord politique susceptible de faciliter l’organisation du référendum constitutionnel et des élections à tous les niveaux au cours de l’année 2021 suivant le calendrier établi à cette fin .

Source/Vant Bef Info ( VBI)
Photo/Archives
www.anmwe.com

To Top