Haiti

Haïti: Fritz Alphonse Jean, président élu par l’accord de Montana, appelle à nouveau au dialogue

PORT-AU-PRINCE – L’économiste Fritz Alphonse Jean, élu comme président provisoire par les signataires de l’accord du 30 août 2021, dit accord de Montana, réitère son appel au dialogue entre les forces vives du pays, pour trouver un consensus politique suffisant pour arriver à la paix sociale en Haïti, dans une prise de position dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Les discussions politiques se poursuivent en ce sens, avec des actrices/acteurs de la société civile, des opératrices/opérateurs économiques, des partis politiques, entre autres, dit-il, tout en exprimant ses inquiétudes face à la crise multiforme qui sévit en Haïti.

Toutes les Haïtiennes et tous les Haïtiens, en particulier les protagonistes politiques, doivent garder leur « calme et leur sérénité pour emprunter la voie vers un consensus national », déclare Fritz Alphonse Jean.

Dans la perspective de réveiller la conscience populaire, il invite le peuple, en général, et les dirigeants politiques, en particulier, à mettre de côté leurs intérêts personnels et à prioriser les intérêts de la nation.

Des discussions, engagées en juillet 2022, entre le mouvement Montana et le pouvoir en place, ont été suspendues, à cause d’ « une absence de volonté réelle du gouvernement de facto de parvenir à un consensus large, en vue de résoudre la crise socio-politique en Haïti », avant même de trouver un terrain d’entente.

Le régime de facto en place, qui contrôle tout l’appareil de l’État, bloque le pays, ont critiqué, le 3 août 2022 les membres du Bureau de suivi de l’accord (Bsa) du 30 août 2021, appelant à rétablir l’ordre ainsi que les institutions étatiques, notamment la justice, sur le territoire national.

Par ailleurs, le bureau exécutif de l’accord du 30 août 2021, la plateforme de la société civile, le forum politique de Montana ainsi que le comité représentatif des signataires de l’accord du 30 août 2021 mettent le peuple en garde contre un nouveau consensus, proposé par le Bureau intégré des Nations unies (Binuh) et un dirigeant de l’organisation Volontariat pour le développement d’Haïti (Vdh).

« Le fameux consensus, portant le nom de “Consensus national pour une gouvernance participative et des élections inclusives”, a pour but de mettre sur pied un haut conseil de transition, qui, en réalité, renforcera le pouvoir du premier ministre de facto Ariel Henry », révèlent les acteurs politiques de l’accord du Montana et leurs collaborateurs.

Ils dénoncent cet acte, tout en informant que toute organisation ou individu, qui voudrait signer cet accord pour un haut conseil de transition, le feront indépendamment de l’accord de Montana.

Source/AlterPresse
Photo/Archives
www.anmwe.com

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