Haiti

Haiti: Aucun devoir de mémoire envers nos ainés capois

CAP-HAITIEN, Haiti – Je ressens un sentiment de frustration envers certains de mes ainés capois et ceux de ma génération qui ne font aucun devoir de mémoire envers nos congénères morts.

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Pourquoi des personnes comme Frérot Nassar, Zo Prévost, TI Jacques poul touse, Charitable, maitre Lucien pierre, ti mo Gédéon, madame Raymond Francois, monsieur et madame Jacques Noel et leur fils Evody, maitre Melo, Jacques Georges, Alfred Moise, Roger Colas, ti Jacques trompette et ti jacques saxophone, Mlle Anne-Marie Augustin et Irène, Marius Levy, rev Marcel Bedard, Lajoie, Charlebois, le guitariste Tabois, Christophe Charnel, René monestime now, les freres Desravines, jean-jean Devil, ti co Lecorps, REV Elima Eugene, Paul Pierre Victor, ti yet ET Michel Tovar, Nono ciné la gaité et Garden, Arnold Giha, André Gaspard, Ermio et guy chan pwel, Daniel Cadet, Dumanuel Deshomme, Mimosa Publicité, Jacques Thomas, René Manigat, Fred Firmin, Ziki, Zouki, Gran pion, Guy Dugue, ti Nana, Emmanuel Eugene, Papou, Pedro, Vieux tonton, Charlemagne Noel et Augustin, Duverni et tant d’autres sont elles restées dans leur dernière demeure seules et oubliées ?

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On ne parle pas aux jeunes d’eux, on ne partage rien de leur vie sur les sites d’internet, on laisse tout le poids du chagrin à leur conjointe ou conjoint et leurs enfants dans une solitude nostalgique qui a chaque date de leur naissance et de leur mort versent encore des larmes de tristesse. Quelle vie de merde, cette tendance capoisirie ingrate ! Comment pouvons nous oublier HENRI CLAUDE GALLANT, lui qui a GUIDÉ les pas DE NOMBREUX KARATÉKAS, il a fait de son mieux, tout ce qu’ il a pu faire de mieux dans les domaines d’arts martiaux, de culture, de musique et d’amitié toujours par amour pour ses amis et sa ville natale : LE CAP-HAITIEN. Je m’insurge contre cet oubli et cet égoïsme capois. Gallant dit bidume et comme bien d’autres ont bâti et souffert peut être a un degré moindre que Dessalines, Capois La mort, Acau, Batravil, pour que le Cap eu un avenir meilleur. Nous avons la mémoire trop courte.

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Nous avons une perception faussée sur l’histoire d’une nation et d’une cite. Si le capois possédait une civilisation autonome et particulière, il comprendrait que ces personnes représentent, sagesse, expérience et connaissance. Nous, les soi disant capois authentiques, nous ne traitons pas nos morts avec amour et respect. Mon grand ainé BIDUME-HENRI CLAUDE GALLANT, tu vaux cher mon vieux, mais ton héritage tarde à être légué aux plus jeunes par notre faute. Quel pathétique fierté christophienne ! Dans mes émissions dominicales radiophoniques, je prendrai le temps avec les plus jeunes afin qu’ils fassent un bout de chemin avec toi, je leur ferai découvrir les trésors que tu m’as offert et bien vite, ils apercevront qu’en te connaissant, ils vogueront dans une mer de tendresse et d’amour. Je ferai de mon petit mieux pour que tu ne restes pas dans l’oubli. Car, les ainés sont nos racines, notre histoire, notre passé de vie.
Le Cap-haitien d’aujourd’hui ne demande pas mieux qu’un peu de bonheur. Bidume, ta ville a besoin de ton soleil et de ton amour pour s’épanouir et traverser les mauvais jours. Henri Claude Gallant comme tant d’autres tu as semé un peu, beaucoup et sans cesse les graines de l’espérance, le sourire qui resplendisse autour d’une génération, le courage qui soutienne celui d’un ami, tu as semé ton enthousiasme, ton credo, les plus petites choses, les riens. J’ai confiance que chacune de tes graines enrichira un petit coin de ta ville natale. Voila pourquoi on ne peut pas oublier qu’aujourd’hui tu aurais 60 ans.
Source/Stanley Jean Marie Doudy
Photos/Ed Bernardin
www.anmwe.com

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