Aux Responsables de l’agence Reuters
En tant que responsable d’un important groupe médiatique, je reçois souvent des journalistes haïtiens et étrangers. Je partage avec eux mes analyses, ma compréhension et celle d’acteurs influents dans le pays.
Je suis surpris que le journaliste Franck Jack Daniel de votre prestigieuse agence [Reuters] ait cité, hors contexte, des bribes d’une “conversation” avec lui dans l’article « Aristide has behind-the-scenes role in Haiti’s new crisis », publié le 26 janvier 2016. Je n’ai jamais dit que Jean Bertrand Aristide agissait comme “un patron de la mafia”. Je n’ai pas affirmé non plus qu’il était “malheureusement la personnalité la plus populaire d’Haïti”.
J’ai indiqué que, pour certains de ses détracteurs, Jean Bertrand Aristide était “un patron de la mafia” et “malheureusement la personnalité la plus populaire du pays”. C’est malheureux que le journaliste ait fait cet amalgame en m’attribuant ces réflexions. Patron de presse et citoyen engagé, j’assume toujours mes prises de position. Or ce n’en était pas une, contrairement à ce que le journaliste a rapporté.
Jean Bertrand Aristide, ex-président d’Haïti, est une personnalité qui ne laisse pas indifférent. Il est aimé par certains, détesté par d’autres. En temps et lieu, quand la passion de ses contemporains s’estompera, l’histoire se prononcera sur Jean Bertrand Aristide et sur son héritage.
Je vous prie de bien vouloir faire cette précision.
Patrick Moussignac
Source: Radio Television Caraibes