Haiti

Monde: Fini les visas américains pour les haïtiens comme travailleurs temporaires

WASHINGTON DC – Le département de la sécurité intérieure américaine (Department of homeland security, Dhs) a mis fin au programme de travailleuses / travailleurs étrangers peu qualifiés pour les ressortissantes et ressortissants d’Haïti, de Belize et de Samoa, indique un article du journal Miami Herald, en date du 17 janvier 2018, consulté par l’agence en ligne AlterPresse.

Haïti était bénéficiaire de ce programme à côté de 80 autres pays, après le séisme meurtrier du 12 janvier 2010, qui a fait environ 300 mille morts et d’énormes dégâts.

Ce programme avait permis aux ressortissantes et ressortissants d’Haïti, de Belize et de Samoa d’obtenir le visa H-2A et H-2B pour travailler dans les industries et les fermes agricoles aux États-Unis d’Amérique.

Cette décision, rendue publique ce jeudi 18 janvier 2018, survient une semaine après les propos racistes du président américain, Donald Trump, qui a qualifié Haïti, le Salvador et les pays africains de « trous de merde ».
Les autorités américaines justifient cette décision en évoquant « le taux de refus très élevé pour les Haïtiens, le taux de cas de fraude et d’abus, et le niveau élevé des séjours prolongés au-delà du temps imparti dans le cadre de ce programme ».

L’inclusion d’Haïti, sur les listes des pays éligibles pour 2018, n’est plus dans l’intérêt des États-Unis, soulignent-elles.

La décision de retirer Haïti, Belize et Samoa des listes H-2A et H-2B a été prise, suite à la coordination inter-agences entre le Dhs et le département d’Etat », selon Katie Waldman, une porte-parole du département de la sécurité intérieure américaine.

« L’élimination de ce visa élimine le seul moyen légal, qui permettait à certains Haïtiens de venir travailler temporairement aux États-Unis », estime l’économiste au Centre pour le développement global, Michael Clemens.
Cette décision ne constitue pas un moyen pour lutter contre la migration illégale. Au contraire, « c’est un moyen d’encourager la migration illégale », avance Clemens.

Par ailleurs, en novembre 2017, les autorités américaines avaient annoncé avoir mis fin au Statut de protection temporaire (Tps) pour les 59 mille Haïtiennes et Haïtiens, qui en bénéficiaient aux États-Unis d’Amérique, depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010, en leur accordant 18 mois pour régulariser leur situation ou laisser le territoire américain
Le Tps, pour les 59,000 Haïtiennes et Haïtiens concernés, prendra fin le 22 juillet 2019, le temps pour les autorités haïtiennes de se préparer à les recevoir en Haïti, a fait savoir le département de la sécurité intérieure américaine.

Les conditions seraient réunies pour accueillir les Haïtiennes et Haïtiens, qui avaient laissé le pays après le terrible séisme de janvier 2010, estiment les autorités américaines, suite à une évaluation de la situation en Haïti.

Non content d’avoir affirmé que 15 mille Haïtiens, entrés, grâce à un visa, au États-Unis, en 2017, ont le Sida, Trump a aussi qualifié Haïti de « trou de merde ».

Plusieurs voix, dont d’organisations nationales et internationales, ainsi que des personnalités du monde entier ont élevé la voix pour dénoncer ces propos jugés « racistes, xénophobes, ignobles et indignes ».

Après celles du lundi 15 janvier 201,8 organisées dans plusieurs villes des États-Unis d’Amérique, de nouvelles manifestations sont annoncées, le vendredi 19 janvier 2018, à Brooklyn (New York) pour dénoncer ces propos du président américain.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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