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Monde: Donald Trump annonce la suspension de tous les voyages depuis l’Europe vers les États-Unis

WASHINGTON, DC – Une chute sans fin, ou presque : les marchés s’écrasent jeudi après l’annonce par Donald Trump de la suspension des vols de l’Europe vers les États-Unis et celle de la BCE de maintenir ses taux inchangés.

Paris, Francfort, Londres, Milan et Madrid lâchaient tous plus de 5 % dans les premiers échanges. Par rapport au début de l’année, les principaux indices européens ont tous dévissé d’environ 25 % : un véritable krach.

Donald Trump a annoncé la suspension à compter de vendredi de tous les voyages depuis l’Europe vers les États-Unis (à l’exception du Royaume-Uni) pour tenter d’endiguer la propagation de la COVID-19 sur le sol américain.

Seuls les citoyens américains et les résidents permanents aux États-Unis seront autorisés à rentrer pendant cette période, et le département d’État a invité dans la foulée les Américains à éviter tout voyage à l’étranger, un fait sans précédent.

L’annonce de M. Trump a pris les investisseurs par surprise, alors que les marchés attendaient plutôt d’importantes mesures de soutien à l’économie américaine, a dit Vincent Boy, analyste marché pour IG France.

La descente aux enfers des Bourses devrait continuer à court et moyen termes, selon M. Boy.

Vendez, vendez, vendez : l’analyste d’AxiCorp Stephen Innes résumait ainsi l’état d’esprit dans les salles de marché après l’annonce de M. Trump, car des restrictions de voyages veulent dire encore moins d’activité économique mondiale.

Il est très important que les pays et les entreprises sachent que le commerce ne sera en aucune manière touché par les restrictions aux voyages en provenance d’Europe, a tweeté par la suite le président américain, sans guère convaincre les marchés.

Le discours de M. Trump a aussi fait l’effet d’une douche froide en Asie. Et les marchés financiers ont encaissé le choc du relèvement de l’épidémie de coronavirus au stade de pandémie par l’OMS.

Cette annonce de l’OMS avait déjà fait paniquer Wall Street mercredi, dont le principal indice, le Dow Jones, s’est effondré de 5,86 % à 23 553,22 points à la clôture, soit une chute de plus de 20 % par rapport à son dernier record en février.

Apparu en décembre dernier en Chine, la COVID-19 a déjà infecté 124 000 personnes dans plus d’une centaine de pays et territoires, causant la mort de plus de 4500 personnes, selon un dernier bilan établi par l’AFP.

À Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé jeudi sur une chute de 4,41 % à à 18 559,63 points. Il a sombré de plus de 20 % depuis le début de l’année.

Le yen, valeur refuge pour les investisseurs, s’est nettement apprécié face au dollar et à l’euro, un mouvement très défavorable pour les groupes exportateurs nippons.

Vers 4 h 30 (HAE), le dollar valait 103,65 yens, contre 104,42 yens la veille après la fermeture de la Bourse de Tokyo. L’euro s’échangeait pour 1,1270 $ US, proche de son cours de la veille (1,1279 $ US mercredi à 15 h, HAE).

À la Bourse de Hong Kong, l’indice Hang Seng s’est replié jeudi de 3,66 %, tandis que les pertes ont été plus limitées sur les places de Chine continentale (-1,52 % à Shanghai, -2,2 % à Shenzhen).

Les cours du pétrole sont aussi violemment repartis dans le rouge, la suspension pour un mois des vols de l’Europe vers les États-Unis signifiant une baisse draconienne de la consommation d’or noir, déjà en berne.

Vers 4 h 30 (HAE), le prix du baril de brut américain WTI lâchait 4,73 % à 31,42 $ US et celui du baril de Brent londonien 4,55 % à 34,16 $ US.

Accusant la baisse des cours de l’or noir, la Bourse de Riyad dégringolait à l’ouverture jeudi de 4,11 %, Dubaï et Abou Dhabi respectivement de 7,79 % et 6,45 %.

Le marché pétrolier avait déjà subi lundi sa pire chute depuis 1991, en plongeant d’environ 25 % après l’échec de discussions entre les producteurs du Golfe, au premier rang desquels l’Arabie saoudite, et la Russie pour réduire la production, ce qui a conduit Riyad à déclencher une guerre des prix.

Si cela ne convainc pas l’Arabie saoudite et la Russie de revenir à la table des négociations, je ne vois pas ce qui pourrait y arriver, a lancé Stephen Innes d’AxiCorp à propos de la suspension des vols de l’Europe vers les États-Unis.

Source/Radio-Canada
Photo/Archives
www.anmwe.com

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