Haiti

Monde: Des actes de violences répétées à l’encontre des migrants haïtiens au niveau des zones frontalières

PEDERNALES – Les actes de violences répétées à l’encontre des migrants haïtiens au niveau notamment des zones frontalières seraient dus à l’irresponsabilité de l’Etat haïtien, déplore le maire d’Anse-à-Pitres, Harry Bruno.

Il y aune absence d’infrastructures à Anse-à-Pitres (Haïti) et les services d’accès aux soins de santé, à l’électricité et à l’eau ne sont pas disponibles, contrairement à Perdernales, commune de la République Dominicaine voisine.

Il n’existe même pas un marché communal à Anse-à-Pitres, déplore Bruno, invité à l’émission TiChèzBa, animée par le journaliste Gotson Pierre, et prévue pour être diffusée les samedi 16 et dimanche 17 mars 2018 sur la station AlterRadio 106.1 FM et en ligne (samedi : 7 :00 am, 3:00 pm ; dimanche : 7 :00 am, 1:00 pm, 5 :00 pm).

La construction d’un marché communal pourrait permettre, dit-il, d’effectuer, grâce au prélèvement de taxes sur les marchandes et marchands, des entrées financières profitables à la commune.

Un seul commissariat abritant 6 policiers nationaux, très mal équipé, dessert des dizaines de milliers d’habitantes et d’habitants dans la commune, fait-il remarquer.

Les Haïtiens se rendent régulièrement en République Dominicaine pour avoir accès à des services qui, malheureusement, leur font défaut sur le territoire haïtien, regrette-t-il.
Les Dominicaines et Dominicains ne nous respecteront jamais si nous continuons à être dépendants d’eux, croit le maire d’Anse-à-Pitres, qui exprime sa déception face à la situation actuelle.

Bruno exhorte le pouvoir central à rendre disponibles des Fonds communaux au profit du développement des zones frontalières et côtières du pays.

Il faut décentraliser

Intervenant également à la même émission, le maire principal de Belle-Anse, Denoil Anténor, appelle les autorités haïtiennes à mieux protéger leurs compatriotes en République Dominicaine et dans les zones frontalières.

Il faut une formule qui va au-delà de l’assistance humanitaire pour répondre aux besoins des Haïtiens notamment les victimes rapatriées, avance Anténor, appelant l’Etat central à entreprendre la décentralisation, véritable vecteur du développement d’un pays.

Il lui recommande aussi de transférer des moyens financiers pour renforcer les actions des autorités locales afin qu’elles puissent offrir des services à leurs communautés.

Un minimum de services dans les provinces encouragerait les Haïtiennes et Haïtiens à rester dans leur pays, soutient le maire principal de Belle-Anse.

Des actes de représailles ont été commis contre des migrants haïtiens au niveau du point frontalier Pedernales/Anse-à-Pitres après l’assassinat, le samedi 10 mars 2018, d’un couple dominicain, l’agriculteur Reyes Pérez et son épouse Neida Féliz Urbáez.

Ces représailles commises sur les ressortissants haïtiens auraient fait plusieurs morts et blessés.

Les cadavres des Haïtiens auraient été récupérés par les autorités dominicaines, en vue d’empêcher les organisations de droits humains de les découvrir, selon les témoignages recueillis par la mairie de Belle-Anse.

Les victimes ont rapporté que plusieurs maisons, où vivent des Haïtiens à Pedernales, auraient été également incendiées.

Des dispositions gouvernementales ont été annoncées pour mieux accueillir les rapatriés haïtiens, victimes de représailles de la part des Dominicains.
Un ressortissant haïtien, Edner Noël, alias Ti Libon, soupçonné
comme présumé auteur de l’assassinat du couple dominicain, a été appréhendé en Haïti par la Police nationale d’Haïti (Pnh) et gardé à Jacmel (Sud-est).

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
www.anmwe.com

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