Haiti

Haiti: Moise Jean-Charles «Le monde entier doit savoir que Jovenel Moïse n’est plus président»

PORT-AU-PRINCE – La manifestation de l’opposition, organisée ce mardi 24 octobre 2017, contre le pouvoir en place, a été, encore une fois, la cible d’attaques d’individus non identifiés notamment au niveau de Pétionville (périphérie est), a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Malgré les différentes manœuvres d’intimidation du gouvernement, les tentatives de manipulation des médias, pour interdire les mobilisations dans les rues, un droit consacré dans la Constitution de 1987 et les instruments internationaux ratifiés par Haïti, la manifestation de l’opposition a bien eu lieu ce mardi 24 octobre 2017

La manifestation, pour réclamer le départ du président Jovenel Moïse, a parcouru différentes artères, dans l’aire métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, notamment Delmas et Pétionville, où des individus ont ouvert le feu sur les protestataires.

Plusieurs d’entre eux ont été également bastonnés.

En dépit de ces actes d’intimidation, les manifestantes et manifestants, munis de pancartes, ont poursuivi leur parcours, en proférant des propos hostiles contre Jovenel Moïse et son équipe gouvernementale, qui nageraient, disent-ils, dans l’opulence, alors que la population continue de végéter dans la misère.

Sur la route de Delmas, les propriétaires de magasins et d’autres entreprises se sont empressés de fermer leurs portes, afin de prévenir d’éventuels dommages et pertes, durant le passage de la manifestation.

Un fort dispositif de sécurité a été établi, par les agents de la Police nationale d’Haiti (Pnh), devant le parlement, le lieu de destination de la mobilisation.

« Le monde entier doit savoir que Jovenel Moïse n’est plus président, parce qu’il a donné un ordre, qui n’a pas été respecté. Malgré l’interdiction du pouvoir, le peuple a manifesté dans les rues. La mobilisation ne va pas s’arrêter en chemin », déclare l’ancien sénateur et ancien candidat à la présidence, Jean-Charles Moise, devant une foule de manifestantes et manifestants, non loin du parlement.

« Si Jovenel Moïse avait compris, il aurait dû démissionner », estime l’ancien candidat, malheureux à la présidentielle de 2016.

Jean-Charles Moïse a pointé du doigt des individus armés, à bord d’une voiture sans plaque d’immatriculation, qui auraient ouvert le feu sur les manifestants.

« Jovenel Moïse ne pourra plus rester au palais national », tempête Jean-Charles Moise.

Au terme de la manifestation, des individus ont lancé des jets de pierres sur des policiers nationaux, postés devant le parlement, en guise de réponse aux gaz lacrymogènes pour disperser la foule.

Lors de la manifestation du mardi 17 octobre 2017 de l’opposition, émaillée de scènes de violences, des individus non identifiés avaient également tiré des coups de feu en l’air, au niveau de Delmas 5 et Delmas 45, provoquant une situation de panique en plusieurs points de la capitale Port-au-Prince.

Des individus avaient tenté d’incendier deux stations d’essence au niveau de Delmas 83 et Delmas 52.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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Moise-Jean-Charles

 

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