PORT-AU-PRINCE – Procès-verbaux en main ou rien du tout en main, la plupart des candidats aux législatives se déclarent vainqueurs des élections du 9 août. D’autres contestent des résultats qui n’existent pas encore alors qu’une troisième catégorie exige purement et simplement l’annulation du scrutin.
Au Centre de tabulation des votes où se joue l’avenir des membres de la 50e législature, le décompte avance lentement, mais le directeur de cette branche du CEP promet de respecter la date du 19 août pour la publication des résultats. Visite des lieux. Reportage.
Dans ce grand hangar recouvert de tôles placé en plein cœur du parc industriel SONAPI sur la route de l’aéroport, ils sont 800 agents, pour la plupart des jeunes, qui traitent, analysent et décortiquent les procès-verbaux. Comme dans une manufacture, ironie du sort, ces agents vêtus d’un gilet de couleur bleue ou de couleur rouge, divisés en deux groupes (400 le jour et 400 la nuit) ont la lourde responsabilité de faire le décompte des votes et donner les résultats.
Tous les jours, le Centre de tabulation reçoit la visite des missions d’observation, de candidats et de journalistes. Protégé le jour comme la nuit par des soldats de la Minustah et des policiers haïtiens, le centre est sous haute surveillance. « Ils est formellement interdit d’entrer ici avec des téléphones portables, des ordinateurs, des clés USB, des caméras, des armes à feu, des sacs… », prévient le directeur du Centre, Matador Widmack, soulignant que ces restrictions sont applicables mêmes et surtout à ses employés.
Ce mardi 11 août, le centre a reçu la visite, entre autres, du candidat au Sénat, Me Jean Renel Sénatus, et de plusieurs représentants de missions étrangères d’observation électorale. Le Nouvelliste a remarqué également la présence du directeur du registre électoral, Philippe Augustin.
Plus de 48 heures après le scrutin, le Centre de tabulation n’a reçu que des procès-verbaux en provenance des départements de l’Ouest, des Nippes et du Sud-Est. Ce qui représente plus de 2 000 procès-verbaux. « Tout fonctionne très bien », souligne M. Widmack. A partir de ce mercredi, les procès-verbaux des départements plus éloignés vont commencer à arriver.
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Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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