Haiti

Haiti: La Minujusth demande une enquête judiciaire sur la journée sanglante du 13 novembre

PORT-AU-PRINCE – A travers sa représentante spéciale, l’Américaine Suzan D. Page, la Mission des Nations unies pour l’appui à la justice (Minujusth) appelle les autorités nationales à ouvrir une enquête judiciaire sur les violences sanglantes, enregistrées, le lundi 13 novembre 2017, à Gran Ravin, dans le quartier de Martissant (sud-est de la capitale Port-au-Prince).

La Minujusth condamne fermement ces violences, qui « auraient été commises » à Gran Ravin, en marge d’une opération de la Police nationale d’Haïti (Pnh) qui s’est soldée par la mort de deux policiers et des membres de la population.

Elle présente ses condoléances aux familles des victimes et ses sympathies aux blessés, dans un communiqué de presse, en date du 16 novembre 2017, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse à travers.

Tout en affirmant prendre note de l’enquête, annoncée par l’Inspection générale de la Pnh, la Minujusth exhorte les autorités nationales à ouvrir immédiatement une enquête judiciaire pour que les responsables de ces violences soient poursuivis, conformément à la règle de droit et en toute transparence.

Elle se dit déterminée à s’assurer que toute la lumière soit faite sur ces événements, dans le cadre de la mise en œuvre de son mandat d’appui au renforcement de l’état de droit, à la professionnalisation de la Pnh et au respect des droits humains.

L’opération anti-gang, menée par la Pnh, le lundi 13 novembre 2017, à Gran Ravin, a fait plusieurs morts, dont deux policiers nationaux, un gardien et un professeur du Collège évangélique Maranatha, selon les informations disponibles.

Sept civils et deux policiers nationaux ont été tués, alors que 31 personnes sont arrêtées, selon un nouveau bilan de la Pnh, en date du jeudi 16 novembre 2017.

Le constat de neuf cadavres a été dressé par un juge de paix, dépêché dans le quartier, selon des médias.

L’ingénieur Armand Louis, directeur du Collège évangélique Maranatha, membre du comité exécutif de l’Union évangélique baptiste d’Haïti (Uebh) et ancien membre de la Commission (présidentielle) indépendante d’évaluation et de vérification électorale (Cieve) – du processus controversé de l’année 2015 en Haïti, a été brutalisé, puis transporté à la Direction départementale de l’Ouest (Ddo) de la Police nationale.

Louis a été auditionné, le mercredi 15 novembre 2017, par le parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, qui, après analyse, a décidé d’acheminer le dossier vers le cabinet d’instruction criminelle.

Dans une note, la mission protestante Union évangélique baptiste d’Haiti (Uebh) a déploré fermement le comportement des policiers nationaux envers l’ingénieur Louis, qui a toujours fait preuve d’« intégrité », de « rectitude » et d’« intérêt pour l’éducation de tous les enfants de la zone ».

Une intervention anti-gang, ayant abouti, selon elle, à un massacre.
Des unités de la Pnh en cagoule ont investi, sans avertissement, avant 5:00 am (Ndlr : 10 :00 gmt) le lundi 13 novembre 2017, le campus de l’Uebh à Bolosse, No. 261, route des Dalles.

« Quand l’ingénieur Armand Louis est arrivé (vers 8:45 am = 13:45 gmt) à son bureau et a trouvé les policiers en pleine opération, il leur a offert sa collaboration, en leur permettant de fouiller partout, dans le campus, qui abrite les bureaux du quartier général de la mission, fondée depuis 1928, et le Collège évangélique Maranatha, établi depuis 1956 ».

L’Uebh réclame une enquête pour déterminer les conditions, dans lesquelles sont décédés les vaillants policiers et les innocentes victimes du Collège évangélique Maranatha.

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Source/RTVC
Photo/Archives
www.anmwe.com

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