Crime

Haïti: Indigné, révolté et en colère, le père d’Obed Joseph veut le tuer de ses propres mains

PORT-AU-PRINCE – Gérard Joseph, le père d’Obed Joseph, appréhendé pour son implication présumée dans l’assassinat d’Evelyne Sincère, se dit rongé par la colère et l’indignation au point de vouloir tuer son fils de ses propres mains.

C’est un père indigné, révolté et en colère, qui a témoigné ce mardi matin, sur les ondes d’une station de radio de la capitale haïtienne (Caraïbes FM), après avoir appris qu’Obed Joseph serait l’un des assassins de la jeune lycéenne Evelyne Sincère 22 ans.

Lors de leur présentation lundi à la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire), Obed Joseph, 22 ans, et ses deux complices Michel et Evald Domerçant, âgés respectivement 22 et 27 ans, ont avoué avoir commis ce meurtre qui a émeut toute la communauté.

« Mettez-vous à ma place, dit Gérard Joseph aux journalistes qui l’interrogeaient, après tant d’années d’efforts et de sacrifices vous avez tout enduré pour faire un homme de votre fils et vous apprenez les conditions dans lesquelles il affirme avoir contribué à ôter la vie d’une fille du même âge et de la même origine sociale que lui, qu’auriez-vous ressenti ?

« Je me sens si en colère que si on me l’emmenait, là maintenait, je pourrais le tuer devant tout le monde et de mes propres mains », affirme ce père de 6 enfants dont Obed Joseph.

Il affirme se mettre à la place du père de la défunte écolière. Je partage votre douleur et votre peine, même si pour vous, jamais vous ne reverrez votre fille. Sachez que pour moi, c’est pareil. Je considère que mon fils n’est plus de ce monde, a-t-il concédé.

Evelyne était, comme Obed, une élève du Lycée et comme vous, je travaille très dur pour subvenir aux besoins de mes enfants, ajoute ce père indigné.

Evelyne Sincère, 22 ans, a été retrouvée presque nue sur une pile de détritus le 1er novembre dernier, trois jours après son enlèvement. Obed Joseph, 22 ans et les frères Domerçant ont avoué l’avoir séquestrée et exigé une rançon en échange de sa libération.

N’ayant pas eu satisfaction, ils l’ont tuée par strangulation et jeté son corps dans un coin de rue chargé d’immondices.

Source/Haïti Press Network (HPN)
Photo/Archives
www.anmwe.com

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