PORT-AU-PRINCE – Le Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) et le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) dénoncent la libération par le parquet de Port-au-Prince de neuf (9) personnes supposément impliquées dans la traite de 31 adolescentes et jeunes filles en Haïti, dénoncent plusieurs organisations.
Ce réseau de trafic de personnes a été démantelé dans un hôtel, le 6 février 2017.
Ces trafiquants ont été interpellés en compagnie de 31 jeunes filles et adolescentes, avec en leur possession de la drogue, des photos et vidéos à caractère pornographique.
Parmi les victimes, 14 mineures sont âgées entre 13 et 17 ans.
Ces trafiquants présumés ont été progressivement libérés entre le 15 février et le 8 mars 2017, indique Ely Thelot, président du Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) et également conseiller au ministère des affaires sociales, lors d’une conférence de presse le jeudi 16 mars 2017, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Ce dossier a été classé sans suite, sans parvenir par devant le cabinet d’instruction, fustige-t-il.
La société doit se soulever contre cette situation, car Haïti a été placée sur une liste noire parmi des pays qui sont privés d’aide internationale au développement, affirme Jean Philipe Thomas, président de la plateforme Garr, également membre du Cnltp.
Le parquet n’a pas informé le Cnltp du motif de libération des « inculpés », indique Thelot, qui appelle la commission des affaires sociales et la commission justice, défense et sécurité publique du parlement à diligenter une enquête afin de faire la lumière sur le dossier.
Les « individus inculpés » ont été identifiés sur des vidéos pornographiques retrouvées en leur possession, ce qui démontre leur pleine implication, soutient-il.
Le fait de relâcher « les inculpés » avec autant de facilité malgré l’impact du dossier dans l’opinion publique, cela démontre à quel point la lutte contre le trafic de personnes est difficile en Haïti, déplore-t-il.
Ceci pourrait nuire encore plus à l’image du pays sur le plan international, regrette-t-il.
Dans une note, le Garr condamne le comportement des autorités judiciaires haïtiennes pour avoir hésité à faire appliquer la loi.
Aucune assistance n’a été apportée aux mineures victimes ni aucun accompagnement accordé à leurs parents, critique-t-il!
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Source/Alter Presse
Photo/Archives
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