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Brésil 2014 : Espagne, une déroute historique

La sélection espagnole, qui a tout gagné depuis six ans, ne se présentait pas au Brésil dans la peau du grandissime favori. En revanche, personne ne pouvait prédire qu’elle serait éliminée après seulement deux matchs. Une première pour un champion du Monde en titre.

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« On ne veut pas connaître le même sort que l’équipe de France en 2002. » Cette phrase, c’est Xabi Alonso qui l’a lâchée dans les colonnes de France Football il y a seulement deux mois de cela. Preuve que le scénario catastrophe d’une élimination au premier tour de la Coupe du Monde au Brésil trottait dans les têtes espagnoles. A trop y penser, les hommes de Vicente Del Bosque se sont mis en position de vivre ce scénario. Pire encore, ils entrent dans l’histoire en devenant les premiers champions du Monde en titre à être éliminés après seulement deux rencontres.

Après la déroute face aux Pays-Bas lors du premier match (1-5), l’Espagne a fini de couler mercredi contre le Chili (0-2). Et c’est justement Xabi Alonso qui a symbolisé le naufrage de la Roja au Maracana. Alors qu’il avait été l’unique buteur espagnol face aux Oranje (sur penalty), le milieu de terrain du Real Madrid est coupable sur l’ouverture du score chilienne. A bout de nerfs, il aurait pu être exclu juste avant la pause pour un tacle violent sur Isla. C’est pourquoi, à l’aube du second acte, Del Bosque a décidé de le renvoyer sur le banc où l’attendaient déjà Gerard Piqué et Xavi, premières victimes collatérales de la claque subie contre les Bataves.

Une saison harassante

Il aurait été impossible d’imaginer ces joueurs-là en dehors du tournoi il y a encore quelques semaines. Aujourd’hui, ils illustrent, avec Iker Casillas et Sergio Ramos notamment, une génération espagnole usée – aussi bien physiquement que mentalement – d’avoir autant gagné et incapable de se relever de l’affront subi quelques jours plus tôt.

Surtout, les joueurs de la Roja sortent d’une saison incroyable en Liga, qui a tenu en haleine tout le pays jusque dans les dernières secondes de l’ultime journée puis dans la prolongation d’une finale de Ligue des Champions 100% madrilène au suspense haletant. Lors de cette soirée lisboète, San Iker avait d’ailleurs montré les premiers signes d’une fébrilité qui s’est confirmée au moment où il fallait faire barrage aux vagues offensives néerlandaises. Habitué au banc de touche depuis deux saisons, le capitaine espagnol n’y était plus dans la tête, tout simplement. Comme bon nombre de ses partenaires. Sergio Ramos l’avait d’ailleurs annoncé : il préférait gagner la « Decima » que la Coupe du Monde.

Vicente Del Bosque ne s’attendait donc sûrement pas à ce que son équipe fasse des miracles au Brésil. Mais il n’avait sûrement pas prévu non plus ce scénario catastrophe. Mais son idée était d’offrir ce Mondial à des joueurs qui ont marqué leur époque, en guise de tournée d’adieu.

Comme pour remercier ses hommes avant que leurs routes ne se séparent. Il leur reste un match face à l’Australie pour tourner la page dignement et rester sur une note positive après avoir absolument tout gagné. Même le droit de perdre au premier tour d’une Coupe du Monde…

Sources/Les Echos

Photo/Archives

www.anmwe.com

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