WASHINGTON DC – Une douzaine de groupes communautaires expriment leurs vives inquiétudes, face à la menace de déportation, par les autorités américaines, d’environ 5, 8000 migrantes et migrants haïtiens, bénéficiaire du Statut de protection temporaire (Tps).
C’est ce qu’a rapporté le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Ces groupes communautaires haïtiens dont l’Organisation femmes haïtiennes de Miami, qui évoluent aux États-Unis disent craindre que le Tps, dont ils avaient bénéficié sous l’administration de l’ancien président Barack Obama, ne soit pas renouvelé, relate-t-il citant le journal américain en ligne Miami Herald.
« Déporter 5, 8000 personnes vers Haïti risque d’empirer la situation du pays qui traverse actuellement un moment très difficile », a alerté, Marleine Bastien directrice exécutive de l’Organisation femmes haïtiennes de Miami.
« Plus de 7 ans après le séisme, beaucoup de gens croupissent encore sous des tentes. Ils n’ont pas accès à l’eau potable, ni à la nourriture », déplore-elle.
La prolongation de 18 mois du programme de Tps, selon Bastien, éviterait la déstabilisation d’Haïti et la réduction de fonds transférés par les migrantes et migrants haïtiens pour voler au secours de leurs familles.
« L’extension du Tps devrait s’échelonner sur une période d’au moins 18 mois », souhaite, pour sa part, Georges Francis, avocat administratif de Catholic charities legal services of Miami.
Farrah Larrieux, bénéficiaire d’un Tps, appelle l’administration de Donald Trump à prendre en compte le renouvellement du Tps des migrantes et migrants haïtiens qui, dit-elle, contribuent à l’économie américaine.
Le Tps qui a permis aux ressortissantes et ressortissants haïtiens de s’établir en territoire américain, suite au terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010, arrive à expiration le 22 juillet 2017.
La non-prolongation du programme, selon ces groupes, risque de mettre ces migrantes et migrants dans une situation de déportation massive.
Les concernés exhortent l’administration de Trump à prolonger, sans délai, le programme du Tps.
En mars 2017, dix membres de la délégation du Sud de la Floride ont adressé une correspondance à la secrétaire de la sécurité intérieure, John F. Kelly, demandant à l’administration de Trump de prolonger le programme du Tps.
Jusqu’à date, aucune réponse n’est encore donnée aux législateurs américains, a indiqué au Miami Herald la porte-parole de la représentante républicaine du Sud de la Floride, Llena Ros-Lehtinen, également signataire de la correspondance.
Source/AlterPresse
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