CALIFORNIE – La décision de mettre fin, à partir de juillet 2019, au Statut de protection temporaire (Tps) aux États-Unis d’Amérique pour des immigrés, dont des Haïtiens, a été bloquée temporairement par une injonction préliminaire faite, le mercredi 3 octobre 2018, par un juge fédéral californien, Edward Chen.
C’est ce qu’a rapporté un article publié en date du 4 octobre sur le site du journal Miami Herald et consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
La décision du juge fédéral de suspendre provisoirement l’annulation du Tps constitue « un nouvel espoir mais aussi une incertitude accrue », ont déclaré les avocats de ces centaines de milliers d’immigrés haïtiens et centraméricains menacés d’expulsion des États-Unis, poursuit-il.
Cette mesure judiciaire touche particulièrement des immigrantes et immigrants d’Haïti, estimés à 59 mille, du Nicaragua, du Salvador et du Soudan.
Elle concerne au total plus de 300 mille personnes qui, dans le cadre du programme Tps, ont été autorisées à vivre et à travailler légalement aux États-Unis d’Amérique, suite à la guerre ou aux graves catastrophes naturelles, auxquelles ils ont été confrontés dans leur propre pays.
Dans sa décision, le juge a déclaré que « les bénéficiaires de Tps et leurs enfants subiront indiscutablement un préjudice irréparable et de grandes difficultés », indique le journal.
L’injonction temporaire a été accordée par Chen, dans le cadre d’une poursuite en Californie, intentée par des avocats au nom des bénéficiaires de Tps, issus de quatre pays et qui ont des enfants, nés aux États-Unis.
Elle a été demandée par des avocats de l’American Civil Liberties Union de Californie du Sud, du réseau NDLON (National Day Laborer Organizing Network) et d’un cabinet d’avocats privé.
Ces derniers ont mis en avant que la décision de l’administration du président américain Donald Trump de mettre fin au programme était motivée par le racisme et aurait des conséquences préjudiciables pour les familles immigrées.
Quelques 19 États et 34 villes et comtés ont appuyé l’injonction préliminaire, a fait savoir Emi MacLean, codirectrice juridique de NDLON.
Toutefois, la décision est “préliminaire et que nous devrons continuer à nous défendre devant les tribunaux, dans la rue et à Washington”, a-t-elle encouragé.
La décision ne s’étend que pour la durée du procès en Californie. La prochaine audience dans cette affaire est prévue pour le vendredi 26 octobre 2018.
L’administration de Donald Trump a déjà annoncé qu’elle ferait appel de l’ordonnance.
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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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