WASHINGTON, DC – L’ancien président américain Barack Obama est sorti de son silence ce lundi 30 janvier. Par la voix de son porte-parole, il a encouragé les Américains à manifester pour défendre la démocratie.
Sans jamais mentionner Donald Trump, le porte-parole de Barack Obama, Kevin Lewis a indiqué dans un communiqué que l’ancien président se félicitait “du niveau de mobilisation” dans le pays, alors que des manifestations contestent la politique du président républicain, notamment son décret fermant les frontières aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays musulmans pendant quelques mois. Il écrit :
“Le fait que des citoyens exercent leur droit constitutionnel d’assemblée, de mobilisation et de se faire entendre par leurs élus correspond exactement à ce que nous voulons voir lorsque les valeurs américaines sont en jeu.”
“En désaccord fondamental”
“En ce qui concerne les comparaisons avec les décisions de politique étrangère du président Obama, comme nous l’avons entendu auparavant, le président [Obama] est en désaccord fondamental avec la notion de discriminer des individus en raison de leur croyance ou de leur religion”, a ajouté ce porte-parole.
Pour justifier l’adoption vendredi de son décret, Donald Trump avait invoqué une décision prise en 2011 par l’administration Obama. Celle-ci aurait alors refusé l’admission d’Irakiens sur le territoire, selon Trump.
L’administration Obama a démenti avoir arrêté d’accorder des visas aux ressortissants irakiens. Les demandes de visa des Irakiens ont bien été ralenties, explique le “Washington Post”, car elles ont été étudiées avec plus d’attention.
Contestations internationales
Barack Obama avait indiqué avant son départ qu’il se tiendrait en retrait du débat politique, sauf si certaines lignes rouges étaient franchies. Ses critères, énoncés lors de son ultime conférence de presse le 18 janvier, incluaient notamment :
“la discrimination systématique, les obstacles au droit de vote, les tentatives visant à faire taire les voix discordantes ou la presse ou encore l’idée d’expulser des enfants qui ont grandi ici et qui sont, à tous égards, des enfants américains”.
De l’Irak à l’ONU en passant par Angela Merkel et Jean-Marc Ayrault, la vague de critiques s’étendait lundi contre le décret anti-immigration de Donald Trump.
Plusieurs diplomates américains (ils seraient plus de 100) ont ainsi protesté officiellement contre le décret, en utilisant ce lundi un “canal” officiel dit de “dissidence” pour le contester. La Maison-Blanche leur a lancé un ultimatum : “Soit ils acceptent le programme, soit ils s’en vont”, a déclaré en conférence de presse le porte-parole de l’exécutif américain Sean Spicer.
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Source/L’OBS
Photo/Archives
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