PORT-AU-PRINCE – « La Police nationale d’Haïti n’a pour devoir qu’arrêter Anel Joseph devenu un gros danger pour la société. Ce, peu importe les bras invisibles cachés derrière lui ». Ainsi a répondu Mario Andrésol intervenant, ce lundi 22 avril, à l’émission Le Point de radio Métropole, suite à une question concernant l’homme qui défraie la chronique ces derniers temps, constate Haiti Press Network.
L’ancien chef de la Police nationale d’Haïti a lâché ce cri tel, un véritable défi lancé aux forces de l’ordre, notamment au directeur général de l’institution policière, Michel-Ange Gédéon qui paraît aux yeux de la République, impuissant face aux assauts d’Anel Joseph, ce chef de gang qui a mis la police en déroute à plusieurs occasions et provoqué le décès de plusieurs agents au sein de l’institution.
« C’est-ce que je faisais lorsque j’étais chef de la police : arrêter les bandits. Il faut les traquer à tout prix ces bandits qui défient l’ordre public en semant la panique et le deuil au sein de toute une population. C’est un gros problème de sécurité publique que l’État doit résoudre », insiste l’ex-numéro 1 de la PNH, lequel conseille au chef de la police à dénoncer publiquement les autorités qui intiment malencontreusement l’ordre de libération de bandits après les avoir arrêtés.
Par ailleurs, Mario Andrésol dit avoir regretté que la police n’ait pu rester sur les lieux après l’impressionnante opération menée dans l’Artibonite où, informe-t-il, les forces de l’ordre avaient eu le temps de perquisitionner la résidence d’Anel, chez qui, les policiers ont, par surprise, découvert un dépôt de produits alimentaires qui puissent permettre de manger pendant au moins un an.
L’ancien candidat à la présidence persiste et signe pour l’arrestation de ce chef de gang qui, de l’avis d’un ancien pasteur originaire de l’Artibonite qui intervenait sur les ondes de radio Caraïbes ce lundi, semblerait tristement jouir d’une grande popularité dans le coin où il se réfugient avec des lieutenants lourdement armés dans ce département. La raison, laisse comprendre pasteur Daniel qui dispose d’une résidence aux États-Unis, Anel aurait acheté la sympathie des gens de la communauté en y effectuant régulièrement du mécénat.
Les informations feraient croire que le chef de gang ne serait pas le seul à opérer dans la localité. Les hommes de Savien qui auraient attaqué vendredi dernier le commissariat de la Petite Rivière de l’Artibonite semblent aussi prendre la population en otage. Dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, des bandes armées et leurs chefs ne manquent pas. Ils tuent aussi, volent, violent et incendient. Pourtant, les yeux sont plutôt braqués sur l’homme du Village de Dieu. La police semble vouloir baisser les bras et la population est livrée à elle-même.
Anel Joseph, puissant chef de gang au Village de Dieu qui se réfugie actuellement avec des hommes lourdement armés dans le département de l’Artibonite, particulièrement à Marchand Dessalines, semble ne pas avoir de rival. Des experts en matière de sécurité publique expriment leurs inquiétudes par rapport à la puissance de frappe de ce gang armé très recherché par la police.
HPN suit de près cet affrontement entre la police et le puissant Anel Joseph, lequel avait même osé offrir un prix à celui qui l’aurait remis la tête du directeur général de la Police, Michel-Ange Gédéon.
Source/Haiti Press Network
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