PORT-AU-PRINCE – Le parti politique Pitit Desalin, a présenté, le dimanche 23 octobre 2022, ce qu’il appelle un « Conseil de transition du peuple souverain », en vue d’une issue à la crise, lors d’une conférence de presse, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Le secrétaire général du parti politique Pitit Desalin, l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles, ex-candidat à l’élection présidentielle de 2016, en a profité pour annoncer une intensification de la mobilisation contre le gouvernement de facto d’Ariel Henry (qui s’est installé comme premier ministre de facto, depuis le 21 juillet 2021, à la suite d’un tweet de la communauté internationale).
Cette structure devrait avoir pour principales tâches de discuter avec tous les protagonistes et groupes, ayant proposé d’autres alternatives ainsi que le tiers restant du sénat, afin de s’entendre sur le choix d’un nouveau premier ministre, selon le parti politique Pitit Desalin.
Elle devrait également engager des consultations avec les tous les autres secteurs du pays, en vue de compléter la Cour de Cassation et créer un Conseil électoral provisoire (Cep).
Elle aurait un mandat d’un an pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays.
Ce « Conseil de transition du peuple souverain » comprendrait neuf membres, issus de différents milieux socio-politiques.
Il s’agit du Dr. Eugénia Romain, représentante du département de l’Ouest, présidente ; de l’ex sénateur Edgard Leblanc Fils, représentant du secteur politique, vice-président ; de Jacques Céus Joseph, représentant du grand Nord, membre ; de Val Jean Élie, représentant du grand Sud.
Feraient partie de ce Conseil les membres Jacques Woubins Bordenave, représentant de l’Artibonite et du Plateau central, Péguy Jean, représentant de la presse, Jerry Moncoeur, représentant de la diaspora, Jean Renald Nau Léonard, représentant des secteurs paysans-ouvriers-syndicats, et Jérémie Dupont, représentant des quartiers populaires.
Les 9 éventuels membres de ce dit « Conseil de transition du peuple souverain » ne se sont pas encore manifestés publiquement sur leur désignation par le parti politique Pitit Desalin.
Ce « Conseil de transition du peuple souverain », suggéré par le parti politique Pitit Desalin, vient augmenter le nombre de propositions controversées, émanant de plusieurs secteurs politiques et de la société civile, déjà mises sur la table des discussions, en vue d’une solution à la crise.
Début août 2022, les membres du Bureau de suivi de l’accord du 30 août 2021, appelé accord de Montana, ont décidé de surseoir aux négociations politiques avec le pouvoir de facto en place, après des semaines de discussions, en évoquant une absence de volonté réelle du gouvernement de facto de parvenir à un consensus large, en vue de résoudre la crise socio-politique en Haïti.
« Tout le monde propose des solutions pour résoudre les problèmes du pays. Pourquoi les acteurs comme le groupe Montana, Pitit Desalin et autres ne s’assoient pas autour d’une même table pour trouver une solution définitive ? », se demande, dans un tweet, Me. Arnel Rémy, porte-parole du Collectif des avocats pour la défense des droits humains (Caddho).
« Qu’est-ce qui empêche d’effectuer ce dépassement pour mettre en avant les intérêts du pays ? La population souffre, nous sommes fatigués », déclare le Caddho.
Source/AlterPresse
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