PORT-AU-PRINCE – La police nationale d’Haïti affirme lutter contre l’inquiétante flambée d’insécurité dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, des crimes ayant coûté la vie à une dizaine de personnes depuis le début du mois de décembre.
“Personne, nulle part sur la planète, n’a les moyens humains de garantir la sécurité à 100% mais nous faisons le maximum avec nos moyens”, explique à l’AFP Gary Desrosiers, porte-parole de la police nationale (PNH).
“Nous demandons l’appui de la population car l’insécurité ne peut être combattue sans la participation citoyenne”, poursuit-il.
L’unique force de l’ordre du pays de plus de dix millions d’habitants ne compte encore que 12.000 officiers et les braquages à main armée et agressions violentes rythment le quotidien de la capitale haïtienne.
En fin de matinée, samedi 5 décembre, quatre passants ont été tués dans le centre-ville par des individus qui venaient de cambrioler un dépôt dans l’un des plus grands marchés de la capitale.
Mardi 8 décembre, le corps d’une étudiante de 23 ans, enlevée dans l’aire métropolitaine moins d’une semaine plus tôt, a été retrouvé dans les environs de Jacmel, sur la côte sud. Ses parents étaient sans nouvelles des ravisseurs depuis le paiement d’une rançon de 50.000 dollars.
Dans la matinée de vendredi, un ingénieur qui sortait d’une banque a été assassiné au coeur de la capitale et, dans la soirée, à quelques kilomètres seulement, c’est un célèbre journaliste qui a été victime d’un braquage.
“Je m’étais arrêté pour écrire un SMS quand j’ai vu l’arme sur ma tempe”, raconte ce dernier, Wendell Théodore. “J’ai d’abord tenté de repousser l’arme avec ma main. Mais quand j’ai compris qu’il s’agissait d’un braquage, alors j’ai dit à ces hommes que j’étais prêt à coopérer, qu’ils pouvaient prendre tout ce qu’ils voulaient. Ils ont tiré en l’air et m’ont dépossédé de tout ce que j’avais sur moi”, explique le directeur de l’information de Radio Télé Métropole.
Ses agresseurs présumés, qui s’étaient enfuis avec sa voiture, ont été arrêtés lundi.
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Source/AFP/La Croix
Photo/La Croix
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