PORT-AU-PRINCE – Les dérives enregistrées au sein d’une église, membre de la communauté protestante, à travers le comportement du pasteur Amel Lafleur, constituent un coup dur pour les bonnes mœurs, les valeurs morales, la pudeur, la dignité et les droits humains, dénonce la Fédération protestante d’Haïti (Fph), dans une prise de position dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, montre le responsable de l’église de Dieu indépendante de la porte étroite de Delmas 33, le pasteur Amel Lafleur en train de caresser les seins de sa fille adulte Deutty Mell Lafleur, de tapoter ses fesses et de l’embrasser sur la bouche, prétextant illustrer comment un couple doit se comporter dans une relation.
Amel Lafleur a aussi tenu des propos sexualisés à l’endroit de sa fille, lors d’une séance de formation, organisée, le jeudi 29 décembre 2022, sur ce qu’il appelle éducation sexuelle pour les couples mariés.
« Nous condamnons avec force ces agissements, qui ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et éclaboussé la communauté protestante dans le pays. », fustige la Fph, déplorant combien ce genre de comportement est en contradiction avec le message de l’Évangile.
« L’attitude du pasteur Amel Lafleur ne cadre pas avec son titre ».
La Fédération protestante d’Haïti encourage Lafleur à consulter, au plus vite, un psychologue pour se faire soigner.
La Fph exhorte également le Ministère des cultes à prendre en charge ce dossier et à appliquer la loi, afin de tracer un bon exemple.
Dans une correspondance, adressée au directeur général du Ministère des Cultes, le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Me. Jacques Lafontant, demande d’adopter des mesures conservatoires à l’encontre d’Amel Lafleur, visant à l’interdire d’officier en tant que pasteur.
Accusé d’outrage public à la pudeur, le pasteur Amel Lafleur se s’était pas présenté, le mercredi 4 janvier 2023, au parquet près le tribunal civil de Port-au -Prince, pour venir s’expliquer sur ses agissements.
Ses avocats ont sollicité un report, à la quinzaine, de l’audition de leur client.
Amel Lafleur est attendu à nouveau, le lundi 9 janvier 2022, au parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, pour répondre des faits « outrage public à la pudeur », qui lui sont reprochés, d’après une nouvelle invitation de Me. Jacques Lafontant.
Le pasteur est actuellement interdit de quitter Haïti, suite à une décision prise par le chef du parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince.
Une pétition, circulant sur les réseaux sociaux, exige la fermeture de l’église du pasteur et l’annulation de son assermentation. Elle a déjà atteint près de 11 mille signatures, dans la matinée du jeudi 5 janvier 2023.
En 2017, Amel Lafleur a été aussi accusé de viol et de séquestration sur une mineure.
Source/AlterPresse
Photo/Archives
www.anmwe.com