Avec un pied à l’étrier, Jovenel Moise a opté pour tout risquer, sans réserve, dans un deuxième tour hypothétique avec l’espoir d’engager surement sa chevauchée le 7 Février 2016. Têt dwat.(tête baissée, tout droit) 27 Décembre ! Son choix comme candidat n’a pas été aisé pour Michel Martelly qui, d’après plus d’un, disposait de poulains mieux connus du grand public et beaucoup plus proches de lui. Mais le chef s’est penché en bon bandit, il faut s’y accommoder. Laurent Lamothe se grinça les dents !
En même temps que le grand fermier du Nord-est dût travailler fort pour coller les morceaux d’un PHTK brisé après son endossement. Avouons tout de go que Jovenel a étonné certains observateurs par son articulation, sa fougue et sa volonté de sauver l’équipe rose de la noyade. Mais pour d’autres, il est un LORAY Kalé, un né de la toute dernière pluie qu’il faut combattre à tout prix.
Un leader politique a même lâché qu’il n’entrera pas au palais national puisqu’il est un inconnu. Humm !!! Jovenel Moise, citoyen-entrepreneur, a roulé sa bosse dans les pouvoirs précédents mais sans retenir leur attention avec son projet de plantation de bananes. Tandis que le président actuel lui donna les moyens pour concrétiser son plan et pour comble jeta son dévolu sur lui comme successeur. Martelly qui filait après le plus défroqué parmi ses acolytes sans scrupule pour chausser ses bottes de dictateur corrompu ; veut faire de Jovenel Moise un grand gagnant, peu importe le déroulement de cette pièce de théâtre dont la fin s’annonce douloureuse pour le pays.
A deux semaines du 27 Décembre, Michel Martelly est entrain de gagner son pari de passer son mandat entier au pouvoir avec la jouissance éventuelle de placer son dauphin à la tête d’un pays en quête de normalité politique, économique et sociale. Haïti qui trébuchait à l’arrivée de Martelly vit aujourd’hui une plongée lente et sure confortée par l’incompétence et la mauvaise foi d’une bande de charognards. Pendant le quinquennat de la bande rose avec à sa tête Sweet Micky, le chômage, la misère, et l’extrême pauvreté ont augmenté alors que cette rupture promise à grandes pompes dès les premiers jours de campagne en 2010 n’a été que de vains mots.
Martelly a tout bousillé sur son passage et veut malgré tout s’accrocher au pouvoir à tout prix pour continuer à plaire à une communauté internationale, satisfaite de son ouvrage et une oligarchie haïtienne qui voit en Jovenel un sujet manipulable et contrôlable dans le but de conserver ses avantages mesquins au détriment d’un peuple qui vit sa « misère joyeuse » au profit seulement des apatrides héritiers de tous les leviers économiques du pays.
Dans cette importante étape de notre vie de peuple, une introspection s’impose et des perspectives doivent s’imposer afin de mettre Haïti sur les rails d’un avenir sain et prometteur. L’objectif sera de démystifier les fondements de cette hérésie qui traverse une société haïtienne en perte de repères. Pour certains, abonnés, au fantasme de crises à répétition, ce n’est qu’un épisode de terreur qui vite passera en attendant d’autres avec leurs cortèges de dérives, clientélisme, arbitraire, pillage du trésor public et népotisme etc…, tous attributs de la corruption d’un pouvoir absolu.
Attila ne doit et n’entrera pas à Rome pour le bien d’un peuple haïtien qui doit, aujourd’hui, comme la fourmi, faire preuve de courage, de résistance et surtout de ténacité enfin de faire face à cette continuité programmée dont les acteurs sortiront d’élections tenues dans le désordre et la violence à l’image d’un 9 Août ou dans un calme apparent drapé dans des circonstances les plus troubles d’un 25 Octobre. A moins de deux mois du 7 Février 2016, Martelly, un cadavre chaud faisant du grand bruit comme l’arbre de la forêt qui tombe, joue toutes ses cartes d’atout pour se renouveler avec un Jovenel Moise dont la mission première est de protéger toute l’équipe Têt Kalé de l’avilissement et de la prison.
Michel Martelly qui n’avait rien auguré d’utile au développement de la démocratie, n’a fait qu’augmenter notre tragédie et endommager encore plus les structures branlantes d’un pays vu la concentration des trois pouvoirs entre ses mains sans différer les allégations de corruptions et de trafic de drogue qui pleuvent sur sa famille, ses amis et ses proches collabos. Stupides et dupes seulement crurent que l’actuel chef d’état et sa bande pouvaient apporter des changements réels dans la vie des citoyens.
Subséquemment cette continuité, qu’exprime Jovenel Moise, n’aura pas lieu dans le pays où le dollar américain s’achète aujourd’hui à 60 gdes, les réserves internationales réduites de 37%, le déficit budgétaire est de 10 fois plus élevé, un taux de croissance réduit a 2.11%, le budget du palais national a vertigineusement accru, le déficit en infrastructures routières et énergies électriques est alarmant (Réf. :BID),le saupoudrage remplace la planification, l’embarras migratoire des jeunes Haïtiens s’intensifie ,la production nationale en déroute, bref, les « E », s’oublient avec le temps, faute de base et de conscience .
Ce pouvoir de jouisseurs, de bambocheurs, d’incompétents, de corrompus, renouvelé, ne fera qu’accélérer le processus de paupérisation de la population, continuer à réveiller les atavismes de l’ère dictatoriale contrairement au voeu du peuple haïtien qui aspire à une transformation en profondeur et non à ce changement cosmétique que Têt Kalé n’est pas même pas en mesure d’offrir.
Têt Kalé, un mouvement insensé et spontané, distinct par la spontanéité, le banditisme légal, la propagande, la gloutonnerie et l’indécence, une prosternation devant l’absurde, la bêtise et l’irrespect des normes, mérite indubitablement d’être craché, vomi par une population en détresse face à l’horreur Martelly. Mr Moise, Neg Bannann, sachez que vous incarnez la farce d’un dindon qui est en passe d’être carbonisé et jeté dans les poubelles de l’histoire.
Joachin Jose Davilmar
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