PORT-AU-PRINCE – Le président Jovenel Moïse annonce des dispositions pour la réalisation des élections législatives prévues en octobre 2019, lors de la séance en assemblé nationale de ce lundi 14 janvier 2019, ouvrant la nouvelle année législative, observe AlterPresse.
Diverses autres mesures seront également prises pour renforcer le programme de redressement structurel, lutter contre la corruption et la contrebande sur la frontière haitiano-dominicaine, tente-t-il de rassurer.
Le président a aussi juré de réduire les dépenses de l’Etat.
Les députés Sinal Bertrand et Printemps Bélizaire ont tenté de bloquer l’appel nominal, en début de cette séance qui marque l’ouverture de la première session ordinaire de l’année législative 2019,
Ils exigeaient du président du sénat, Joseph Lambert des excuses publiques “pour avoir indexé, lors d’une séance, le 4 décembre 2018, au sénat leur collègue Printemps Bélizaire comme responsable de la fuite du chef de gang Arnel Joseph, lors d’une opération policière.
Une entente trouvée lors d’un huis clos entre les bureaux des deux chambres a finalement permis le bon déroulement de la séance au nom des intérêts supérieurs du pays.
Au moment où le président Jovenel Moïse tenait son discours, des députés ont brandi une banderole portant le slogan suivant : « Le massacre d’État de La Saline du 13 novembre 2018 ne restera pas impuni. »
Suivant un rapport du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), 71 personnes ont été tuées lors d’affrontements entre gangs armés supposément instrumentalisés par des autorités.
Le député Kéthel Jean-Philippe de l’Organisation du peuple en lutte (Opl) a soulevé une pancarte avec l’interrogation « Kot kòb Petwo Karibe a ? » (Où est passé l’argent de Petro Caribe). Il s’agit du slogan du large mouvement en faveur de la reddition de compte sur le gaspillage présumé de 3,8 milliards de dollars des fonds d’aide vénézuéliens.
Le premier ministre, Jean-Henry Céant a aussi présenté le bilan des actions de son gouvernement. Le chef du gouvernement dit exercer le pouvoir dans l’une des périodes les plus difficiles de l’histoire du pays, en regard des diverses revendications concernant, entre autres, PetroCaribe et les produits pétroliers.
Pour sa part, Lambert a évoqué comme défis à relever, entre autres, la mise en place d’un Conseil électoral permanent (Cep) et le renouvellement des cartes d’identification nationale par l’Office national d’identification.
Plusieurs dizaines de personnes ont tenu un sit-in devant le parlement pour exprimer leur insatisfaction de l’action parlementaire durant l’année écoulée.
Cette mobilisation est saluée par l’Observatoire citoyen pour l’institutionnalisation de la démocratie (Ocid), qui a critiqué la très faible performance du pouvoir legislatif.
Selon l’Ocid, les parlementaires de la 50e législature n’ont même pas réalisé la moitié des séances qu’ils devaient organiser au cours de l’année législative écoulée (2017-2018). Seulement 7 lois ont été adoptées sur plus d’une cinquantaine qui se trouvent dans les tiroirs des deux chambres.
Source/AlterPresse
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