PORT-AU-PRINCE – L’opération menée le 12 mars par la Police nationale d’Haïti s’est soldée par quatre morts et huit blessés dans les rangs des forces de l’ordre, selon un bilan provisoire, transmis au Nouvelliste par les autorités, tôt samedi 13 mars 2021, près de 24 heures après les affrontements. Les cadavres des policiers tués par les bandits de Village de Dieu ne sont « pas encore » retrouvés. La PNH et les Forces armées d’Haïti travaillent à une nouvelle opération, a confié au journal le Premier ministre Joseph Jouthe, samedi 13 mars.
Le Premier ministre Jouthe, dans un communiqué transmis au journal, a qualifié d’écœurants l’assassinat et la souillure des cadavres de ces jeunes policiers « par des terroristes sans foi ni loi ». Le gouvernement condamne sans réserve ces actes, lit-on dans ce communiqué. Le gouvernement a appelé la population à honorer la mémoire de ces policiers morts en martyrs et à exprimer leur solidarité. « Devant cette tragédie, le gouvernement salue le courage de nos vaillants policiers qui se sacrifient chaque jour pour notre sécurité et rend hommage à ces martyrs de la liberté assassinés et tombés au service actif de la République », selon ce communiqué du gouvernement qui présente ses sympathies aux parents et famille et appelle tous le pays, dans toutes ses composantes, à faire front commun face à la menace à la sécurité que pose les bandits.
« Le gouvernement renouvelle son engagement à poursuivre tous les membres des gangs armés, ces terroristes, à assumer ses responsabilités et à prendre les mesures qui s’imposent », lit-on dans le communiqué du Premier ministre Joseph Jouthe. « Au-delà des critiques bien fondées ou partisanes, il faut reconnaître que la nation fait face à tous les dangers. Un faisceau de toutes les forces morales devient nécessaire pour sauver la République, à travers cette entente impérative, par le dialogue, aussi difficile qu’il puise être, qui est de nature à mettre hors-jeu les nageurs en eaux troubles partisans du chaos et de l’anarchie au profit d’intérêt mesquin », conclut le communiqué de Joseph Jouthe, en proie ces jours-ci à des critiques venant de son propre gouvernement.
Source/le Nouvelliste
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