Haiti

Haïti: Deux millions d’arbres avec le financement de l’USAID plantés dans le nord

CAP-HAÏTIEN – Le gouvernement américain, par le biais de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), aide Haïti à lutter contre le changement climatique en augmentant le couvert arboré tout en soutenant les économies agricoles locales. A l’occasion de cette Journée de la Terre, l’USAID marque la plantation de deux millions de nouveaux arbres dans le Nord d’Haïti grâce à son projet Reforestation, en partenariat avec Chemonics et les communautés locales. Le projet Reforestation de l’USAID s’attaque à la déforestation aux deux extrémités du problème. En plantant des arbres dans des bassins versants critiques, le projet améliore la résilience des communautés aux risques du changement climatique, notamment les inondations, l’érosion et la sécheresse. Simultanément, le projet soutient des systèmes d’agroforesterie durables qui génèrent plus de revenus pour les agriculteurs locaux et réduisent davantage la déforestation.

L’Ambassadeur américain en Haïti, Michele Sison, a déclaré: “Le gouvernement américain cherche à aider les agriculteurs haïtiens à s’adapter et à prospérer face au changement climatique. La déforestation rend Haïti plus vulnérable aux inondations, aux glissements de terrain, à l’érosion des sols et à la désertification. Planter plus d’arbres et aider les agriculteurs à trouver des alternatives plus profitable que la production de charbon de bois sont essentiels à la résilience climatique.”

Le projet Reforestation de l’USAID, qui travaille au Cap-Haïtien, à Grande Rivière du Nord, Milot, Limonade, Sainte Suzanne, Terrier Rouge, Trou du Nord, Ferrier, Ouanaminthe et Perches, a établi 45 pépinières qui approvisionnent les agriculteurs locaux en plants d’arbres. Ces semis, incluant des cultures de grande valeur comme le cacao, les arbres fruitiers et les arbres d’ombrage comme le chêne et le moringa, sont transplantés sur les terres des agriculteurs pour protéger les paysages vulnérables comme ceux près des rivières et sur les coteaux. À date, le projet Reforestation a planté plus de deux millions d’arbres et en plantera deux millions de plus au cours des 18 prochains mois.

Simultanément, le projet Reforestation de l’USAID a dispensé une formation à 24 000 agriculteurs locaux sur les techniques modernes d’agroforesterie et de gestion des terres et les a aidés à créer des fermes florissantes pour diversifier leurs revenus. Le projet a également travaillé avec des ménages vulnérables pour établir des boisés qui sont exploités de manière durable pour la production de charbon de bois et le bois de construction, l’apiculture pour la production de miel et la production de foin pour nourrir le bétail, en particulier pendant la saison sèche.

Les résultats ont changé la vie des agriculteurs locaux et dans la région. Le projet a aidé à commercialiser leurs produits. En conséquence, beaucoup ont diversifié leurs revenus en créant leur propre petite entreprise vendant des fruits et légumes, du miel, du foin pour le bétail et du bois pour la construction. Paul Rollin, un agriculteur qui a planté 1 500 arbres sur sa parcelle d’un hectare avec des plants qu’il a reçus d’une des pépinières du projet, a déclaré: “Mon terrain était complètement aride et le sol s’érodait. (…) Depuis que nous avons planté les arbres, cela nous a aidés à conserver plus de terre et à récolter du bois de construction”. Jean Daniel Desrosiers, technicien de projet sur le terrain, explique: “Avant, les gens coupaient les arbres n’importe comment. Maintenant, ils voient le bois comme une filière et comprennent qu’il faut planter pour récolter.”

Paul a également eu beaucoup de succès dans la production de foin pour l’alimentation du bétail. Le programme de production et de conservation du fourrage a eu un impact transformationnel sur la communauté.

Au fil du temps, les agriculteurs ont appris que, s’ils sont gérés correctement, ces divers systèmes agricoles se développent d’une façon cyclique qui les aide à diversifier leurs revenus: les cultures commerciales contribuent à l’épargne monétaire, le bois et les arbres fruitiers sont des investissements à long terme, le bétail est un atout, et le fourrage peut être conservé pour usage personnel ou vendu pendant la saison sèche pour nourrir le bétail. Le Directeur de la mission de l’USAID en Haïti, Chris Cushing, le dit mieux: “Cela crée une situation gagnant-gagnant où nous plantons plus d’arbres pour réduire les impacts du changement climatique, tout en créant des opportunités économiques durables pour les agriculteurs afin de construire une Haïti plus résiliente.”

Source/Radio Métropole Haïti
Photo/Archives
www.anmwe.com

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