BELLADÈRE – Plusieurs commerçantes et commerçants condamnent la saisie de leurs marchandises au marché frontalier d’Elias-pinas, non loin de Belladère, par les autorités dominicaines, selon les témoignages recueillis par AlterPresse.
Des taxes de 500 à 1000 pesos (RD $ 1.00 = 1.20 gourde ; US $ 1.00 = 56.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui) sont exigées par les autorités dominicaines à ces commerçants pour leurs marchandises.
Cette imposition empêcherait ces commerçants d’exercer normalement leurs activités commerciales pour pouvoir répondre à leurs besoins.
Une commerçante, Susanne François se plaint de la saisie de ces quatre paires de chaussures dont la paire coûte entre 1, 000 et 1, 500 gourdes.
Elle demande aux instances concernées d’intervenir pour freiner ces abus dont sont victimes les marchandes et marchands au marché binational.
Ces actions viennent compliquer la situation économique de ces commerçants qui disent avoir emprunté de l’argent à un taux d´intérêt très élevé à des particuliers pour effectuer leurs activités.
De plus, les exigences des coopératives seraient beaucoup plus strictes pour l’octroi d’un prêt, indiquent les commerçants.
Un ralentissement des activités commerciales est observé sur la frontière de Belladère/Elias Piña depuis la récente décision du ministère de l’économie et des finances d’interdire l´entrée de 23 produits, par voie terrestre, sur le territoire haïtien.
Cette mesure, entrée en vigueur le 1er octobre, mécontente les autorités dominicaines et des commerçantes et commerçants, notamment à la frontière de Belladère.
Aristilde Joseph, une commerçante de Belladère, raconte avec amertume comment son panier rempli de tomates et de poivrons a été jeté par terre par un agent douanier parce qu’elle ne pouvait pas payer les frais exigés à la douane de Carizar (localité frontalière de Belladère).
Les agents haïtiens m’ont ensuite forcé à coucher sur l’asphalte en guise de punition, relate-elle.
Ces commerçants, qui s´estiment aux abois, appellent les autorités à se pencher sur leur sort, rappelant qu’ils ont des familles à nourrir.
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Source/Alter Presse
Photo/Archives
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