PORT-AU-PRINCE – Le Groupe d’action francophone pour l’environnement (Gafe) projette d’organiser, en septembre 2018, « un congrès national des citoyennes et citoyens engagés », pour consolider le mouvement Alternatiba sur le climat.
Les précisions sur la tenue de la 5e édition du village Alternatiba seront données à l’occasion de ce Congrès, fait savoir, à l’agence en ligne AlterPresse, David Tilus, directeur général du Gafe.
En dépit de quelques perturbations enregistrées, les organisateurs dressent un bilan plutôt satisfaisant pour la 4e édition du village Alternatiba, déroulée à Hinche (dans le département du Plateau central), les vendredi 6 et samedi 7 avril 2018.
L’événement était une réussite, puisque toute la programmation a été respectée, se réjouit Tilus.
Une mobilisation citoyenne a pris corp,s à travers le pays, dans le cadre de ce mouvement Alternatiba, axé, cette année 2018, sur les conséquences néfastes, que provoque l’utilisation des produits en foam sur l’environnement.
A l’occasion de la 4e édition du Village Alternatiba, ont eu lieu des expositions-photos sur la biodiversité haïtienne et sur les semences locales, ainsi que des projections de films documentaires sur l’environnement.
Il y a eu également des animations culturelles ainsi que des ateliers pour grandes personnes et enfants.
Des conférences ont été aussi prononcées sur divers thèmes, comme l’impact de la nourriture importée sur la santé et les incidences des changements climatiques sur l’agriculture.
« Le réchauffement climatique et l’agro-écologie et l’histoire environnementale du Plateau central » ont été parmi les thèmes abordés.
Le docteur Kiss Jean-Mary, qui intervenait autour du dernier sujet, a exhorté la population du Plateau central à prendre ses responsabilités face à la dégradation accélérée de l’environnement.
Le Plateau central est l’unique, des 10 départements géographiques, en Haïti, qui n’est pas rattaché à la mer. C’est ce qui expliquerait, selon lui, son sous-développement.
« En plus du déboisement, la croissance démographique accélérée dans la zone fait pression sur l’environnement, déplore Jean-Mary, tout en appelant à des mesures d’accompagnement pour agir sur ce phénomène.
Il y a très peu d’endroits aménagés dans le pays, notamment dans les villes, pour que la population fasse ses besoins physiologiques.
Le faible niveau de la nappe phréatique, la coupe systématique des arbres, le manque d’eau disponible sont parmi les problèmes, auxquels fait face le pays.
Chaquecitoyenne et chaque citoyen doivent apporter leur quote-part dans la protection de l’environnement, qui constitue un problème générationnel, affirme Kiss Jean-Mary.
Le problème environnemental est d’abord civique, avant d’être un problème d’Etat, estimei-t-il, tout en prônant un nouveau contrat social sur l’environnement.
« Changeons le système, pas le climat » a été le thème, retenu pour la 4e édition du village Alternatiba, qui visait à mettre en lumière les nombreux projets et mouvements alternatifs locaux, qui luttent activement contre les causes anthropiques des changements climatiques.
La 4e édition du village Alternatiba, déroulée dans le Plateau central, a mis l’accent sur le monde rural : ses difficultés, ses richesses et les alternatives.
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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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