Haiti

Haiti: Le Cap-Haïtien et ses environs toujours en alerte rouge

Cap-Haitien       Les photos aériennes du Cap-Haitien inondé sont plus parlantes que les correspondances des journalistes locaux. Presque aussi poignantes que le bilan –toujours affligeant- des morts et des blessés communiqué par les antennes locales de la Protection civile. Par endroits, la deuxième ville du pays ressemble à Gonaïves en 2004.
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Le bilan aurait pu être plus lourd. Bien plus lourd. Pendant qu’on se chamaille sur les élections, gaspille du temps à des choses accessoires, le pays est passé à un cheveu d’un nouveau drame. Est-ce que nous en avons conscience ? Peut-être. Peut-être pas. Sur les photos partagées par les services du chef du gouvernement, on voit le président Michel Joseph Martelly et Laurent Lamothe distribuer de l’aide aux sinistrés.
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Des chefs qui mettent les pieds dans l’eau, qui viennent en aide à une population dans le besoin c’est toujours une bonne chose. Coup de com politique ou pas, ils sont aux côtés de ceux qui les accompagnaient récemment, pendant le vol inaugural de la destination Cap-Haïtien/Miami. Le tandem Martelly-Lamothe est bon dans ce domaine. Quid du reste ? Quel cahier des charges, des chantiers pour réduire la vulnérabilité du Cap face aux aléas météorologiques ? Le drainage, l’arrêt des constructions anarchiques sur le littoral inondable ?
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Comme pour Port-au-Prince, n’est-il pas trop tard ? Est-ce que la page ne sera pas tournée une fois que les eaux auront baissé ? C’est fort probable. Ce n’est pas nouveau. Et c’est fort dommage, car la dégradation de l’environnement d’Haïti n’est plus une vue de l’esprit. Quid de la politique énergétique, en considérant que les fôrets d’ici finissent en cendre dans les réchauds des ménages et des restaurants, en cendre dans les fours des blanchisseries ?
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Pendant que l’on attend de connaître le nom du prochain ministre de la Sécurité énergétique –si c’est utile-, qu’en est-il de la recherche pour exploiter le lignite de Maïssade et de L’Asile ? Les eaux se retirent. Peu à peu. Elles laissent derrière ce nous, cette collectivité qui peine à trouver les solutions techniques pour réduire sa vulnérabilité face aux aléas. Parce que le bon Dieu est là. N’est-ce pas ?

Source/Roberson Alphonse/Le Nouvelliste
www.anmwe.com

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