PORT-AU-PRINCE – La guerre ayant éclaté entre des gangs rivaux de Martissant depuis environ une semaine n’est pas sans conséquence sur les riverains. Certains s’étant réfugiés sur la place de Fontamara à la merci des bons Samaritains, ces derniers ne savent à quel saint se vouer. La désolation est visible sur leurs visages.
Tristesse, désolation, misère et désespoir, voilà les mots qui décrivent la situation des déplacés du quartier de Martissant, réfugiés sur la place de Fontamara 43.
Femmes enceintes, personnes âgées, nourrissons, la situation de ces personnes répresentant les couches les plus vulnérables est de plus en plus compliquée.
Depuis près d’une semaine, ces personnes sans défense se sont réfugiées sur cette place publique non entretenue afin de fuir les quartiers de Martissant et de Fontamara, entrée Sud de Port-au-Prince, la Capitale, où des gangs rivaux s’affrontent pour contrôler certains territoires.
Une quadragénaire, mère de cinq enfants dont trois ayant moins de cinq ans a déclaré au micro d’un rédacteur de Vant Bèf Info dépêché sur place que la situation est insoutenable. « Je ne sais à quel saint me vouer. Nous sommes ici depuis trois jours sans savoir quoi faire. Nous n’avons pas d’eau à boire, pas d’accessoires hygiéniques, bref il nous manque tout, parfois des bons Samaritains nous apportent certaines choses », explique la dame.
En dépit de leur manquement sur le plan substantiel, les déplacés essaient de dormir quoiqu’à la belle étoile . Ils ont également dû faire face à une soirée de pluie depuis leur arrivée.
Entre-temps, les gens se déplacent par centaines pour fuir la troisième circonscription de Port-au-Prince pendant que les gangs rivaux font chanter leurs armes automatiques et que les autorités au plus haut niveau de l’État sont aux abonnés absents.
Source/Vant Bèf Info (VBI)
Photo/Vant Bèf Info (VBI)
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