KIGALI, Rwanda – Vingt-cinq ans après, le Rwanda se souvient de la page la plus sombre de son histoire : le génocide perpétré contre les Tutsis. Pour cette commémoration, le Rwanda observera 100 jours de deuil national pour les victimes, des Tutsis pour la plupart, qui ont été massacrés par des extrémistes hutus.
Les commémorations des massacres qui coûtèrent la vie à plus de 800 000 personnes ont commencé, ce dimanche matin, à Kigali, avec un moment très symbolique quand le président Kagame a rallumé la flamme du souvenir.
S’exprimant au début d’une semaine d’événements marquant les massacres, le président rwandais, Paul Kagame, a déclaré que le Rwanda était redevenu une « famille ». Le chef de l’État rwandais a allumé une flamme du souvenir lors d’une cérémonie au Mémorial du génocide de Kigali, où un grand nombre des quelque 800 000 victimes sont enterrées.
Cette cérémonie a ouvert une semaine d’activités en liaison avec la mémoire du génocide, faite d’échanges et réflexions sur des thématiques diverses, et de programmes de sensibilisation dans tout le pays, ainsi qu’un deuil officiel de cent jours. Pour les survivants et leur famille, la commémoration du génocide reste une épreuve bouleversante, qui fait resurgir les images des tueries ayant coûté la vie entre avril et juillet 1994 . Paul Kagame était aux commandes du groupe rebelle qui a mis fin au génocide. Il préside aux destins du pays depuis lors.« En 1994, il n’y avait pas d’espoir, seulement les ténèbres. Aujourd’hui, la lumière irradie de cet endroit. Comment cela est arrivé ? Le Rwanda est redevenu une famille », a déclaré M. Kagame. Il s’exprimait lors d’une cérémonie au Centre de conventions de Kigali, considéré comme le symbole de la modernité de la capitale rwandaise et du renouveau du pays en 25 ans.
« Notre peuple a porté un immense poids sans se plaindre ou presque. Cela nous a rendus meilleurs et plus unis que jamais. Rien n’aura jamais plus le pouvoir de tourner les Rwandais les uns contre les autres. Cette histoire ne se répètera pas. C’est notre ferme engagement », a assuré M. Kagame.
Le déclencheur du génocide a été l’assassinat, le 6 avril 1994, du président rwandais Juvénal Habyarimana, un Hutu.
Les massacres n’ont pris fin que grâce à l’entrée, le 4 juillet, à Kigali, de la rébellion tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), avec à sa tête un jeune chef militaire de 36 ans, Paul Kagame.
Source/Bénin Nouvelles
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