PORT-AU-PRINCE – 8 manufactures coréennes du secteur textile installées en Haïti : Elansia S.A., Centri Group S.A., Haiti Cheung Won S.A., Hansae Haiti S.A., H&H Textiles S.A., MBI HAITI S.A., Pacific sports Haiti S.A. et The Willbes Haitian S.A., qui représentent près du tiers des 926 millions de dollars d’exportation et des milliers d’emplois, ont écrit à l’Association Des industries d’Haïti (ADIH), pour exprimer leurs vives préoccupations suite au vote des députés, le 26 mars dernier d’une proposition de loi révisant le salaire minimum qui propose une augmentation du salaire minimum des ouvriers de la sous-traitance de 78,5%.
Ces entreprises se disent « très choquées et insatisfaites » et demande l’aide de l’ADIH pour leur assurer que l’augmentation du salaire minimum « soit fixée en tenant compte de la législation haïtienne et de la réalisation des études effectuées par le CSS [Conseil Supérieur des Salaires] comme elle l’a été l’an dernier. »
« Si la proposition suggérée par la Chambre des députés entre en vigueur […]« Cela va causer des dommages énormes non seulement à nous, mais à la population et à tout le secteur » précisant entre autres que les millions de dollars d’investissements prévus pour les trois prochaines années par les entreprises textiles coréennes, ne pourront pas être réalisés, anticipant également des pertes d’emplois immédiates.
Ces entreprises coréennes rappellent que plusieurs pays voisins dans la région sont de plus en plus compétitifs et que devant une telle augmentation « […] il ne sera plus intéressant d’investir en Haïti […] nos clients vont retirer leurs activités ici en raison de la situation et nous ne pourrons plus continuer nos activités […] »
Rappelons qu’au delà de simples avertissements la compagnie S&H Global S.A, filiale haïtienne de Sae-A Trading Co. Ltd, l’une des plus grandes entreprises coréenne de fabrication de vêtements dans le monde, qui a investi 78 millions de dollars pour développer ses opérations dans le Parc Industriel de Caracol (PIC) a déjà pris la décision de réaliser son extension en République Dominicaine, (prévues initialement en Haïti) privant ainsi l’économie haïtienne de la création de plus de 10,000 emplois…
Source/Haiti Libre
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