PORT-AU-PRINCE – Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Pierre Josué Agénor Cadet a informé, jeudi, avoir déja identifié 92 enseignants ayant des problèmes de papier dans le système éducatif. Ces enseignants qui fonctionnent avec des faux diplômes de bac 1ère et 2e partie ont été identifiés parmi les dossiers en traitement des 4000 professeurs qui travaillent dans les salles de classe de lycées sans lettre de nomination. Ces enseignants anarchistes, dit le titulaire du MENFP, qui mettent la pression pour avoir leur lettre, iront plutôt répondre bientôt aux questions de la Justice, fait-il savoir, lors de son intervention à l’émission « Mise au point » sur la Télévision nationale d’Haïti.
« J’ai déjà identifié les écoles et les départements où enseignent ces enseignants anarchistes qui mettent en plus la pression ces derniers jours », a déclaré le ministre Cadet, informant que dans le département de l’Artibonite seulement le MENFP a déjà identifié 40 enseignants concernés. D’autres cas similaires pourraient être bien communiqués au grand public dans les jours suivants, car un bon nombre des 4 mille dossiers de ces enseignants fonctionnant de manière irrégulière dans le secteur public est encore en traitement.
Par la voix du ministre Cadet, le MENFP dit réaffirmer sa volonté de résoudre le problème d’environ 4000 professeurs sans lettre de nomination en salle de classe et le paiement des salaires. Par ailleurs, il invite ces enseignants à user d’un peu de patience car, la plupart des dossiers, dit-il, sont déjà en cours de traitement.
Tout en remerciant ces enseignants pour leur patience et leur compréhension, le ministre a fait comprendre qu’il n’est pas facile, tenant compte du parcours administratif des dossiers au niveau de l’État, de résoudre rapidement le problème de 4000 enseignants en situation irrégulière.
Parallèlement, le chargé de l’éducation du pays dit ne pas comprendre l’attitude des enseignants qui sont régulièrement payés par l’État, pourtant qui choisissent de déserter les salles de classe dans les écoles publiques, notamment les lycées.
Le ministre Pierre Josué Agénor Cadet dit avoir relevé un problème d’éthique grave dans le comportement de ces enseignants absentéistes, alors que, insiste-t-il, la plupart (environ 95 % ou plus des effectifs) de ceux-ci sont rémunérés normalement par l’Etat.
A titre d’exemple, a-t-on lu dans un communiqué du ministère transmis à HPN, sur un effectif de 113 enseignants au lycée Tertulien Guilbaud de Port-de-Paix, 105 sont budgétisés et reçoivent régulièrement leur salaire, seulement 7 cas sont en attente de nomination et leur dossier est en cours de traitement. Au lycée Faustin Soulouque de Petit-Goâve, sur 104 enseignants, 98 reçoivent régulièrement leur salaire et seulement six dossiers d’enseignants, en cours de traitement, sont en attente d’être régularisés. Quatre autres enseignants attendent leur paiement pour une deuxième chaire. Au lycée Sténio Vincent de Saint-Marc, sur 102 enseignants recensés, seulement 5 d’entre eux ne sont pas encore émargés au budget de l’Etat.
En plus, informe-t-on, 72 heures d’enseignement ne sont malheureusement pas fournies par les enseignants en poste, dénonce le locataire du MENFP qui fait face ces derniers jours à un mouvement de manifestations de lycéens qui réclament un peu partout dans le pays, le retour des enseignants en salle de classe, constate l’Agence.
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Source/Haiti Press Network
Photo/Archives
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