LOS ANGELES, CA – À Los Angeles, le juge fédéral André Birotte a rendu une décision interdisant aux services de l’immigration de refuser l’entrée sur le sol américain à un groupe de Yéménites.
Le décret de Trump interdisant l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de sept pays à forte population musulmane (Irak, Iran, Yémen, Syrie, Somalie, Soudan et Libye) n’a pas seulement semé la pagaille dans les aéroports et fait descendre dans la rue des centaines de milliers de manifestants. L’appareil judiciaire se cabre, lui aussi, avec des magistrats qui ne semblent pas tous prêts à obéir le petit doigt sur la couture de la robe. Plusieurs juges fédéraux (rendant la justice au nom de l’État fédéral et non à celui de l’État où ils siègent) ont pris des décisions pour partie en contradiction avec la nouvelle réglementation. On ignore pour le moment si elles seront suivies d’effets
L’un d’eux, Andre Birotte Jr, en poste en Californie, a carrément refusé d’appliquer l’intégralité du décret. Il était saisi par plusieurs familles yéménites, dont des membres vivent aux USA et en possèdent la nationalité, et d’autres sont restés au pays. En tout vingt-huit personnes prises à contre-pied par l’interdiction d’entrée, car celles se trouvant encore en Afrique avaient déjà commencé le voyage, avec une première halte à Djibouti, rapporte le Los Angeles Times.
« Discriminatoire et illégal »
Faisant valoir que leurs clients avaient en poche leur visa d’entrée, les avocats accusent le décret de violer la Constitution en étant « discriminatoire, illégal et motivé par des animosités religieuses », précise le LA Times. Opinion apparemment partagée par Andre Birotte Jr. Dans la décision rendue mardi, il a estimé que les plaignants étaient « susceptibles de subir un préjudice irréparable » et ordonné qu’ils soient autorisés à entrer aux États-Unis. Il a interdit aux fonctionnaires de l’immigration « de retenir ou de bloquer l’entrée » ou « d’annuler les visas d’émigrants valablement obtenus et délivrés ».
Pour le moment, les familles yéménites sont toujours séparées. Le juge Birotte a demandé aux fonctionnaires fédéraux de l’immigration concernés par cette affaire de déposer des arguments écrits dans les prochains jours et de comparaître à une audience fixée au 10 février.
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Source/Ouest France
Photo/Ouest France
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