BRASILIA, Brazil – Onze jours après son arrivée au pouvoir, le gouvernement intérimaire de Michel Temer est confronté à son premier grand scandale. Un journal révèle une discussion gênante sur les possibles coulisses de l’éviction de Dilma Rousseff.
Sous pression après des écoutes révélées le 23 mai par le journal Folha de São Paulo, le ministre de la Planification, Romero Jucá, un des hommes forts du nouveau gouvernementt et un de plus proches du président Michel Temer, a dû quitter son poste.
La conversation dévoilée par le journal date de mars. Jucá y laisse entendre que l’éviction de Dilma Rousseff serait un moyen de freiner les enquêtes anticorruption, qui visent tous les partis politiques, y compris celui du président par interim, Michel Temer.
L’échange dure une heure et demi. Jucá s’y entretient avec Sergio Machado, ancien président de Transpetro, filiale de Petrobras. Lorsque Machado évoque sa crainte d’être jugé par le tribunal en charge d’enquêter sur l’affaire Petrobras, Romero Jucá suggère qu’il faut changer de gouvernement pour “arrêter cette hémorragie”.
D’après le site d’information Brasil 247, ce qui apparaît dans ces enregistrements sont les véritables raisons du processus de destitution de Dilma Rousseff, exprimées par l’un des ses principaux instigateurs : la présidente doit être écartée pour freiner les enquêtes qui touchent l’élite politique du pays. “Si Dilma a été écarté pour ces raisons, c’est un coup d’Etat”, conclut le journal en ligne.
Le ministre déchu, sénateur du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), est l’un des principaux instigateurs du processus d’impeachment contre Rousseff, écartée du pouvoir le 12 mai.
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Source/Courrier International
Photo/Archives
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