GROS ISLET, Sainte Lucie – À l’issue de la 40ème réunion ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Caricom qui s’est tenue à Gros Islet à Sainte Lucie du 3 au 5 juillet 2019, les Chefs de gouvernement ont convenu qu’une délégation de haut niveau se rendra en Haïti pour se rendre directement compte de la situation en Haïti et informer la Communauté de la situation dans ce pays des Caraïbes, où l’opposition réclame la démission du Président Jovenel Moise pour gestion présumée irrégulière de fonds Petrocaribe.
« Nous avons discuté de cette question et décidé d’envoyer une délégation du plus haut niveau, composée de plusieurs Premiers Ministres en Haïti pour se renseigner sur la situation sur le terrain et dans le même temps, formuler des recommandations pour résoudre les problèmes de manière amicale » a confirmé vendredi le Premier Ministre d’Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne ajoutant que les dirigeants régionaux réunis à Sainte-Lucie avaient exprimé leur inquiétude devant l’escalade de la violence en Haïi. le seul pays francophone du Caricom.
Browne a précisé que la mission comprendra « probablement » le Premier Ministre Allen Chastanet (Sainte-Lucie), Andrew Holness (Jamaïque) et Hubert Alexander Minnis (Bahamas) précisant que la date sera fixée en accord avec le gouvernement d’Haïti et l’équipe de la Caricom.
Notons que le « Congressional Black Caucus » (CBC) dans une lettre datée du 2 juillet 2019 adressée au Secrétaire général de la Caricom, Irwin LaRocque appelait les dirigeants de la CARICOM à apporter leur aide pour dénouer la crise politique en Haïti, où les partis de l’opposition s’efforcent de démettre de leurs fonctions le Président Jovenel Moise.
De son côté le Black Caucus a écrit « le CBC et la CARICOM ont une longue tradition de promotion de la démocratie, de la stabilité et des droits de la personne en Haïti et je suis impatient de poursuivre les possibilités de collaboration au moment opportun pour Haïti. »
Rappelons également qu’en mars dernier après une mission en Haïti dirigée par la Congressiste Maxine Waters, une lettre signée par 104 membres du Congrès américain (démocrates et républicains) adressée à Mike Pompeo, Secrétaire d’État exprimaient leur vive inquiétude sur la situation en Haïti et lui demandait d’enquêter sur de graves violations des droits de l’homme perpétrées par la Police Nationale d’Haïti (PNH), évoquant entre autres des assassinats extra-judiciaires ». Accusation du Congrès américain qui avaient été démenti par l’Ambassade d’Haïti à Washington D.C.
Source/Haiti Libre
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