CARACAS, Venezuela – L’Assemblée constituante du Venezuela, acquise au président Nicolas Maduro, a approuvé unanimement mardi la levée de l’immunité parlementaire de l’opposant Juan Guaido. Cette décision permet la poursuite de la procédure pénale engagée à l’encontre de celui qui s’est autoproclamé président par intérim du pays le 23 janvier.
Aussitôt après l’annonce de cette décision, Juan Guaido a répliqué en appelant ses partisans à résister. « Rien ne nous arrêtera », a-t-il dit.
C’est lors d’un vote à l’unanimité à main levée que la « poursuite de la procédure pénale » lancée contre le député de centre droit et président du Parlement, par la Cour suprême, a été approuvée et annoncée par le président de la Constituante Diosdado Cabello.
M. Guaido est accusé d’avoir contrevenu à une interdiction de sortie du territoire dictée par la Cour suprême le 29 janvier lorsqu’il a quitté clandestinement le pays pour une tournée en Colombie, au Brésil, au Paraguay, en Argentine et en Équateur, de la fin de février au début de mars.
Avec le vote de l’Assemblée constituante, la Cour suprême va poursuivre la procédure judiciaire contre M. Guaido.
Une cinquantaine de pays, dont le Canada et les États-Unis, ont reconnu Juan Guaido comme président par intérim, estimant illégitime le deuxième mandat de Nicolas Maduro à la tête de l’État après des élections qualifiées de frauduleuses.
Soutenu par la Russie et la Chine, le président Maduro dénonce une tentative de coup d’État orchestrée par l’opposition avec le soutien de Washington.
Le Venezuela, qui possède les plus grandes réserves de pétrole du monde, fait face à une crise économique et sociale très tendue. Le pays a vécu sa pire panne d’électricité au début de mars. Les coupures de courant se répètent, plongeant le pays dans le noir causant de graves problèmes de distribution d’eau.
Ces pannes sont dues à des « attaques terroristes », selon le président Maduro.
L’opposition identifie le manque d’investissements dans les infrastructures comme principale cause de ces pannes.
Le Venezuela souffre également de graves pénuries de toutes sortes, que Nicolas Maduro attribue aux sanctions financières imposées par Washington.
Source/Radio-Canada
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