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Monde: John Kerry se casse le fémur lors d’un accident de vélo

PARIS, FRANCE – Le chef de la diplomatie américaine John Kerry, 71 ans, qui devait rentrer dimanche aux États-Unis après s’être cassé la jambe lors d’une chute de vélo dans les Alpes françaises, reste finalement «en observation» à l’hôpital de Genève et ne rentrera que lundi dans son pays.

Cet incident l’a par ailleurs obligé à renoncer à ses déplacements à Madrid et Paris.

L’accident s’est produit dimanche alors que le secrétaire d’État américain, grand amateur de cyclisme, s’apprêtait à s’élancer sur le col de la Colombière, un grand classique emprunté de nombreuses fois par le Tour de France cycliste, près de la frontière franco-suisse. Il a ensuite été évacué par hélicoptère vers l’hôpital universitaire de Genève.

«Il a été jugé raisonnable qu’il reste cette nuit à l’hôpital en observation» et qu’il ne retourne aux États-Unis que «demain» (lundi), a indiqué son porte-parole John Kirby, qui a souligné que M. Kerry a pu appeler le président américain Barack Obama.

Cette sortie à vélo avait été préparée à la demande de M. Kerry en collaboration avec la préfecture du département français de la Haute-Savoie. Le secrétaire d’État était à Genève depuis vendredi pour des entretiens avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

L’accident de M. Kerry a eu lieu près de la petite ville de Scionzier (centre-est de la France), à quelques dizaines de kilomètres à l’est de Genève, d’où le secrétaire d’État avait été emmené en voiture.
M. Kerry, qui d’après son porte-parole John Kirby n’a «pas perdu connaissance», était normalement attendu dimanche soir à Madrid, puis en début de semaine à Paris.

Le secrétaire d’État «regrette beaucoup de ne pas pouvoir assister en personne à la réunion ministérielle de la coalition contre le groupe État islamique prévue mardi à Paris», a ajouté son porte-parole. Il prévoit d’y participer à distance, a-t-il précisé.

Il a par ailleurs expliqué que «la blessure de son fémur droit est proche de sa précédente opération de la hanche». Il est prévu qu’il rentre aux États-Unis à bord d’un avion médicalisé et qu’il aille se faire soigner à l’Hôpital général du Massachusetts, où se trouve le médecin qui l’a déjà opéré.
Son avion, Air Force, a quant à lui décollé de Genève vers Washington dimanche.

Juste avant son accident, M. Kerry et son homologue iranien M. Zarif avaient mené samedi à Genève de nouvelles tractations «intenses» sans parvenir à aplanir des divergences qui demeurent, à un mois de la date butoir pour sceller un accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran.

Selon le numéro deux de l’équipe des négociateurs iraniens, Abbas Araghchi, les discussions doivent reprendre «la semaine prochaine à Vienne, au niveau des adjoints et des experts». D’après des médias iraniens, ce retour à la table des négociations dans la capitale autrichienne aura précisément lieu jeudi.
Chute contre une bordure de trottoir.

Grand amateur de vélo, M. Kerry est tombé dimanche contre une bordure de trottoir vers 9h40. Aucun autre véhicule n’a été impliqué dans son accident.

Il était entouré de ses gardes du corps et de gendarmes, avec lesquels il devait effectuer l’ascension du col, lorsqu’il a chuté à faible allure. Selon des témoins il est tombé dans une ligne droite, sur le plat, dans la toute première partie du parcours.

M. Kerry «a chuté accidentellement, comme n’importe quel cycliste en a fait l’expérience un jour», a expliqué un témoin.

D’après le porte-parole du département d’État, «du personnel médical et un médecin étaient sur les lieux avec le convoi du secrétaire d’État au moment de l’accident».

Arfaoui Aymen, 29 ans, qui habite à Scionzier, a expliqué à l’AFP avoir vu «des flics partout».
M. Kerry, qui aura 72 ans en décembre, est un grand sportif. Élancé, visiblement toujours en grande forme physique, il a pour habitude de faire du vélo en marge de ses très nombreuses tournées en Europe.

Dans son avion, il emporte en général son vélo personnel, qu’il avait même fait réparer dans un magasin près de Lausanne (Suisse) en mars lors d’une session de négociations sur le programme nucléaire de l’Iran.
Il devait participer lundi à Madrid à des entretiens avec le roi d’Espagne Felipe VI, le premier ministre Mariano Rajoy et son ministre des Affaires étrangères Manuel Garcia-Margallo. La dernière visite d’un chef de la diplomatie américaine à Madrid remonte à celle de Hillary Clinton en juillet 2011.

Enfin, M. Kerry était attendu à Paris mardi pour une réunion de la coalition internationale contre l’EI en présence du premier ministre irakien Haider al-Abadi et de ses homologues français et britannique, Laurent Fabius et Philip Hammond.

Dans un tweet, ce dernier a souhaité à M. Kerry un «prompt rétablissement», et de le «revoir sur la route rapidement».

Source/AFP
Photo/Archives
www.anmwe.com

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