DAJABON, RD – Alors que les rapatriements par les autorités dominicaines n’ont pas encore débutés, les départs volontaires d’haïtiens en situation migratoire irrégulière, commencés en début de semaine dernière, ont fortement augmentés ce weekend.
Les 8 principaux passages frontaliers entre Haïti et la République dominicaine sont restées encombrées avec l’arrivée de centaines d’haïtiens (hommes, femmes et enfants) sans papiers, qui retournaient avec leurs effets personnels en Haïti, devant l’impossibilité de se qualifier au Plan National de Régularisation des Étrangers qui s’est achevé mercredi 17 juin à minuit.
Le plus grand nombre d’Haïtiens a été enregistré au poste frontière de Dajabon, suivi de Jimani, Elias Piña et Pedernales dans le Sud.
La plupart de nos compatriotes qui ont décidé de rentrer chez eux, viennent entre autres de la région de Mao, Santiago Rodriguez, Santiago, Moca, La Vega, San Francisco de Macoris, Constance, Cotuí et de la zone agricole de Licey al Medio, Cayetano Germosén, la province Valverde… La plupart retournaient dans les villes d’Anse-à-Pitres, Velladere, Ounaminthe, Cap-Haïtien, Jacmel, Croix des Bouquets, et d’autres villes proches de la frontière avec la République dominicaine.
De nombreuses familles haïtiennes se sont regrouper pour réduire les coûts de déménagement des lieux où ils vivaient jusqu’à la douane, où ils sont montés à bord des camions et d’autres moyens de transport.
À Dajabón, dès les premières heures de dimanche, des centaines d’Haïtiens se sont présentés aux portes qui séparent cette province des communautés haïtiennes du Nord-Ouest, notamment Ounaminthe, Fort Liberté, pour aller vers ces endroits mais aussi à Cap-Haïtien et à Port-au-Prince.
Dans la Province de Montecristi, comme dans d’autres communautés du Nord-Ouest, les départs d’haïtiens étaient également nombreux. Certains propriétaires de fermes ont rapporté que des dizaines de travailleurs haïtiens qui devaient se présenter, ne l’ont pas fait, après avoir reçu leur salaire hebdomadaire. Dans certains ferme d’élevage et plantations de bananes c’était le même constat.
À Santiago, le responsable d’une des lignes de bus à destination de Dajabón, a indiqué qu’entre samedi et dimanche, c’est par centaines que les haïtiens ont utilisé les transports en commun a destination de Dajabón. Même information auprès de l’entreprise de cars Caribe Tours et de Transports Cibao.
Pour protéger les Haïtiens qui retourne volontairement en Haïti, les autorités dominicaines, en particulier la Police nationale, le J-2, le Département des opérations de recherche Border (DOIF) et d’autres organismes du gouvernement ont formé des brigades pour empêcher les gangs d’haïtiens et de dominicains, d’agresser ceux qui retournent dans leur pays.
Source/HL/Haiti Libre
Photo/Al Momento
www.anmwe.com