PORT-AU-PRINCE – Une application pour aider les Haïtiens à se trouver un boulot, et pour aider les employeurs à filtrer les curriculums afin d’embaucher la bonne personne, c’est l’idée qu’ont développée David Therriault et Loïc Lessard Paquette lorsqu’ils ont créé Job.etrouve.
L’application a été conçue sur la plateforme Android par des étudiants haïtiens que M. Therriault a rencontrés en 2015. «Il y a des problèmes d’emploi en Haïti, mais la solution n’est pas de s’exiler pour chercher un emploi hors du pays. Il y a moyen d’avoir du travail et de trouver un emploi là-bas avec les bons outils technologiques», exprime-t-il.
Déjà, en créant l’entreprise basée à Pétionville, en banlieue de Port-au-Prince, Job.etrouve créait cinq nouveaux emplois.
L’idée derrière l’application était d’aider l’employeur potentiel à limiter le nombre d’envois de candidatures. En demandant au postulant de payer des frais de 10 $US, cela limite le nombre de candidatures aux seules personnes qui ont le bon profil. L’employeur, de son côté, doit acheter un forfait mensuel pour annoncer les postes à pourvoir.
«Il n’est pas rare qu’un employeur reçoive 1000 curriculums de candidats. Ça devient compliqué de trouver le bon candidat s’il faut se rendre jusqu’au 900e CV», ajoute M. Therriault.
Sur le téléphone
Comme les jeunes de moins de 30 ans passent beaucoup de temps sur leur téléphone pour leur accès au Web et aux réseaux sociaux, il valait mieux créer un outil facile à utiliser sur le téléphone. L’application permet tout autant à ceux qui cherchent un emploi de compléter leur demande directement dans l’application qu’aux employeurs d’offrir un poste par le même moyen.
Un autre élément que l’entreprise Investissements Woulib, propriétaire de l’application, veut mettre en place dès janvier, ce sera les contrats à distance pour les entreprises québécoises. Pour plusieurs compagnies, les contrats en impartition pourraient s’avérer avantageux.
«Avec toutes les possibilités technologiques, une compagnie à Québec pourrait embaucher des travailleurs qualifiés en Haïti pour de la saisie de données, du service après-vente, du dépannage», explique M. Therriault.
«Ces employés travailleraient dans leur pays, pourraient obtenir un bon salaire et faire des économies. Surtout que notre système permet d’éviter tous les intermédiaires qui prennent leur cote autant pour dénicher la bonne personne qu’offrir des emplois. L’argent ira directement au travailleur.»
Depuis mai, lors du lancement de la version beta, Job.etrouve a rejoint plus de 3000 utilisateurs. Au moins 600 transactions ont été conclues par l’entremise de l’application. Avec la version finale qui sortira en janvier, M. Therriault souhaite que l’application puisse être une occasion de permettre aux Haïtiens de dénicher des emplois qui aideront à la relance économique du pays.
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Source/Le Soleil
Photo/Le Soleil
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