CAP-HAITIEN – Moins cher, capable de transporter au moins huit personnes, facile à démarrer, rapide aussi et moins dangereuse, en un laps de temps, la ville du Cap-Haitien (Nord) dont de nombreuses rues sont sales et encombrantes par le phénomène de marchés de rue, est envahie de mototaxis comportant trois roues. Les passagers se sentent plus en sécurité à bord, constate un reporter de HPN qui était de passage dans le Nord la semaine écoulée.
Motocyclette à trois roues dotée d’une sorte de carrosserie faite d’objets de natures variées (tôle, plastique, bâche…) les passagers visiblement préfèrent monter à bord de ce nouvel engin venant de l’Asie, particulièrement de la Chine, plutôt que de réclamer le service des camionnettes et/ou des motos à deux roues. Une autre forme de tap-tap remarquée surtout au Cap-Haitien, dont les conducteurs semblent faire quotidiennement vache grasse.
Les tap-tap (camionnettes) traditionnelles et même les taxis-motos à deux roues sont très peu sollicitées par rapport à la présence de cette motocyclette à trois roues circulant déjà en quantité vertigineuse au Cap-Haitien, observe-t-on.
Ce sous-secteur du transport public occupe le temps de nombreux jeunes chômeurs qui laissent dorénavant l’oisiveté pour s’adonner à cette activité lucrative et utile. Selon Geeb’s Noël, un citoyen avisé qui visitait le Nord, il y a environ un mois, la quantité abondante de ce style de moto remarquée aujourd’hui dans la ville est arrivée vraiment en un laps de temps.
« J’assure le transport des passagers à 15 gourdes par personne. Je pense que jusqu’à présent les choses vont bon train. A moins qu’on n’ait plus de places vacantes, mais nous sommes sollicités sans arrêt sur toute la route », nous raconte Nenel en pleine activité, le jeudi 30 mars 2017.
Avec ou sans bagages, écoliers, écolières, personnes âgées et autres catégories de gens montent à bord. A 15 gourdes par personne, cette nouvelle forme de taxi-moto préférée d’ailleurs par la population, offre mieux aux jeunes garçons vivant difficilement de ce qui reste de la deuxième ville du pays (Cap-Haïtien), que de se vouer dans l’oisiveté, l’alcool, la débauche et la délinquance.
« Je préfère monter à bord de cette moto que de prendre celle à deux roues qui est plus dangereuse et plus couteuse. Je me sens bien et en sécurité à bord », exprime Francesca Vaine, élève du secondaire 1 qui revenait de l’école en compagnie de quelques camarades, lesquels se montraient aussi très intéressés par ce véhicule de transport en commun qui retient l’attention.
Les conducteurs de ces véhicules sont aux anges dans les rues du Cap-Haitien. Cette ville, il faut le dire, qui nécessite une intervention urgente des autorités concernées pour l’assainir et la libérer de ses occupants anarchiques.
Tenant compte de la demande de ce minuscule véhicule mais attractif, on peut se faire aussi une idée rapide de la poche des commerçants qui commandent cette nouvelle forme de moto paraissant très utile dans la cité historique d’Henri Christophe.
Cependant, il faut le souligner, cette alternative de transport en commun, à caractère économique non négligeable qui soulage indubitablement les conditions de vie de nombreux jeunes chômeurs, reste et demeure non sans risques, si les autorités ne prennent pas des mesures qui s’imposent pour empêcher leurs conducteurs de circuler sur les routes nationales où les camions et d’autres véhicules plus confortables circulent à grande vitesse.
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Source/Haiti Press Network
Photo/Haiti Press Network
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