PORT-AU-PRINCE – Le coordonnateur général de la Coordination nationale des ouvriers haïtiens (Cnoha), Dominique St Eloi, annonce une semaine de mobilisation à Port-au-Prince, du lundi 31 juillet au samedi 5 août 2017, pour continuer de réclamer un ajustement salarial journalier de 800 gourdes et des accompagnements sociaux.
Les syndicats ouvriers veulent forcer les responsables à statuer sur le sort des milliers d’ouvrières et ouvriers qui croupissent dans la misère à cause de la cherté de la vie, avance le syndicaliste.
Dominique St Eloi exige le renvoi des deux membres du Conseil supérieur des salaires (Css), Pierre Joseph Polycarpe (nommé par le gouvernement) et Fritz Charles, membre du directoire du parti politique Respè, dirigé par l’ancien candidat à la présidence Charles-Henry Baker, patron d’une usine textile.
Il entend maintenir le flambeau de la mobilisation jusqu’à leur remplacement par de véritables représentants d’ouvriers.
Il exhorte le chef de l’État à prôner le dialogue entre tous les protagonistes afin de trouver une solution favorable à tout le monde.
La Cnoha réclame la réintégration de tous les ouvriers révoqués arbitrairement et illégalement.
Dans une lettre conjointe en date du mercredi 19 juillet 2017, adressée au titulaire du Ministère des affaires sociales et du travail (Mast) (Roosevelt Bellevue), des organisations syndicales internationales ont dénoncé les violations des conventions de l’Organisation internationale du travail (Oit) dans les entreprises Interamerican wovens (Iw) et Sewing international Sa (Sisa), où près de 200 travailleuses et travailleurs ont été révoqués.
Entamés depuis la mi-mai 2017, devant la hausse élevée du coût de la vie, découlant de l’augmentation, le lundi 15 mai 2017, des prix des produits pétroliers en Haïti, les mouvements ouvriers ont plaidé en faveur d’une réintégration des victimes ainsi que de meilleures conditions de travail.
Les 335 gourdes proposées par le Css ne reflètent pas un juste salaire compte tenu de l’augmentation des produits alimentaires et des frais de transport à laquelle les salariés font face, soutient le Collectif Défenseurs plus.
Les syndicats d’ouvrières et d’ouvriers de la sous-traitance ont défilé, du lundi 10 au mercredi 12 juillet 2017, dans les rues de la capitale Port-au-Prince, pour contester cette proposition et réclamer une augmentation du salaire minimum journalier à 800.00 gourdes
Le Collectif appelle le Css à réviser sa proposition de salaire « jugée dérisoire ».
Suivant la Constitution haïtienne, « Tout employé d’une institution privée ou publique a droit à un juste, au repos, au congé annuel payé et au bonus », rappelle l’institution de promotion et de défense des droits humains.
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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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