PORT-AU-PRINCE – Le président provisoire, Jocelerme Privert, accompagné de son premier ministre Enex Jean-Charles, a rencontré, ce mardi 19 avril, les membres du Conseil électoral provisoire (Cep), autour du processus électoral en cours.
Les échanges porté sur la définition d’un calendrier pour la suite des élections, ainsi que la Commission d’évaluation et de vérification électorale, indique à AlterPresse, le porte-parole de la présidence, Serge Simon.
Des points liés au financement de la réalisation des élections ont également été abordés en présence du ministre de l’économie et des finances (Mef), Yves Romain et des membres du cabinet de Privert.
Ces élections controversées de 2015 ont été suspendues d’abord le 27 décembre 2015, puis le 24 janvier 2016, suite à des mouvements populaires de protestation.
La réactivation du processus électoral permettrait-elle d’aboutir à une issue dans la crise électorale, provoquée par les fraudes enregistrées dans les scrutins de 2015, se questionnent plus d’un.
« Étant donné que le Cep n’a pas d’autonomie financière, il dépend de l’exécutif et de l’international », regrette Simon.
Le porte-parole annonce la formation complète de la commission de vérification, dans la soirée du mardi 19 avril 2016, suivie d’un arrêté présidentiel.
La commission de vérification électorale sera composée de représentants de cinq secteurs : l’ordre des comptables agréés, l’association des ingénieurs/architectes d’Haïti, l’église anglicane, un ancien conseiller électoral et un membre de la commission d’évaluation électorale indépendante de 2015.
Disposant d’un mandat de 30 jours, la commission aura pour objectif de rétablir la confiance des acteurs politiques dans le processus électoral en établissant la sincérité des résultats controversés des scrutins de 2015.
Réclamée par plusieurs secteurs ayant pris part à des échanges avec le chef de l’État provisoire Jocelerme Privert, la commission n’est pas bien vue par les Etats-Unis et le parti Tèt Kale de l’ancien président Michel Martelly.
Quelques jours après une sortie de Kenneth Merten, responsable du dossier Haïti au département d’État, l’ancien président Martelly a, dans une récente lettre, sévèrement critiqué son successeur, dont les démarches tendraient à aggraver la crise.
« La formation de cette commission de vérification, répond à une revendication du secteur démocratique », a soutenu l’avocat Michel André, leader de la Plateforme Justice. Il dit compter sur le rapport de cette entité pour que la lumière soit faite sur les véritables résultats des dernières élections présidentielles, législatives et locales.
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Source/Alter Presse
Photo/Alter Presse
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