JACMEL – Une délégation conduite par Frantz Ulysse, le Maire adjoint de la commune de Saint-Marc, également Trésorier de la Fédération Nationale des Maires d’Haïti (FENAMH)s’est rendue dans la métropole du Sud-Est, en signe de solidarité au Maire de Jacmel Marky Kessa, victime le samedi 2 décembre, lors d’une altercation, d’une gifle du Juge de Paix Elie Armand, suppléant du Tribunal de Jacmel.
Rappelons que cet incident s’est produit au Marché public de Beaudouin, suite à une opération des agents de sécurité du marché visant à faire déguerpir certains marchands occupants les trottoirs de l’entrée principale qui causaient la paralysie de la circulation. Furieux contre cette décision, les marchands et plusieurs riverains ont lancé des pierres et des bouteilles sur les agents de sécurité municipale qui ont tirés pour tenter de calmer la colère des protestataires. Au moins trois personnes ont été atteintes par balle, tandis que plusieurs autres ont été grièvement blessées.
Quelques heures plus tard, accompagné des agents de l’Unité Départementale de Maintient d’Ordre (UDMO), le Juge de Paix Elie Armand, intervenant sur demande de l’une des marchandes victimes pour procéder au constat d’actes qu’auraient perpétrés les agents de sécurité, a ordonné aux policiers de mettre en état d’arrestation, certains agents de sécurité, soupçonnés d’implication dans les tirs ayant blessés plusieurs personnes…
La situation a dégénéré lorsque le Maire Marky Kessa est intervenu et s’est opposé à la décision du juge, entrainant une vive altercation entre les deux hommes au cours de laquelle, le Juge Armand aurait giflé le Maire Marky Kessa. Devant cette scène, un jeune garçon identifié comme Dadou Laguerre, voulant venger le maire a giflé à son tour le juge Armand avant de s’enfuir. Rattrapé peu de temps après par des membres de la population il a été remis à la justice et incarcéré à la prison civile de Jacmel.
Dans la cadre d’une conférence de presse, le Trésorier de la FENAMH, a dénoncé et condamné énergiquement l’acte commis par le juge sur la personne de du Maire Marky Kessa et lancé un appel au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) pour qu’il intervienne dans ce dossier, afin que justice soit rendue au Maire Marky. Il exige sans condition et immédiatement la révocation suivie de l’arrestation du juge de Paix en demandant à la Cheffe du parquet de Jacmel, Me Françoise Morailles d’assumer ses responsabilités…
Depuis cet incident, une situation de tension règne dans le marché de Beaudouin. Des barricades enflammées sont érigées par des individus, à travers plusieurs rues de Jacmel pour protester contre le comportement du Juge de Paix. Ce dernier, en conférence de presse, rejette d’un revers de main les allégations faites par le Maire de Jacmel, laissant croire qu’il l’a giflé. Toutefois, il reconnait que son ventre a heurté celui du maire après qu’il ait été bousculé par M. Kessa.
Après l’ex-sénateur Edwin Daniel Zenny qui avait craché au visage du juge de paix Bob Simonis ; l’ex-sénateur, Wenceslas Lambert qui avaient brisé une dent d’un étudiant de l’école de droit de Jacmel, l’actuel sénateur en fonction, Joseph Lambert qui avait frappé avec la crosse de son révolver la tête d’un étudiant en communication sociale de l’Université d’État d’Haïti, la ville de Jacmel désormais, outre les qualificatifs de ville créative, hospitalière, touristique, est devenue une référence où les autorités font briller leurs noms par des actes et comportements violent.
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Source/HaïtiLibre
Photo/Le Nouvelliste
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