PORT-AU-PRINCE – Suite à l’appel à manifestation d’intérêt pour la reconstruction du Palais National d’Haïti, la Commission présidentielle pour la reconstruction du Palais National, créée en avril dernier, composé de 7 membres : l’ingénieur Clément Bélizaire (Coordonnateur), Patrick Durandisse, Patrick Delatour, l’Architecte Daniel Élie, Sabine Malbranche, Georges Michel et Yvan Pinchinat, reçoit et analyse actuellement les dossiers de ce concours national de portée internationale.
À date, la Commission n’est pas encore en mesure de fournir une réponse exacte sur le coût de cette reconstruction. Cependant, selon une estimation approximative de l’architecte Daniel Elie, la reconstruction du Palais National pourrait coûter entre 40 et 50 millions de dollars américains.
Selon la Commission le financement du Palais sera réparti sur 4 années fiscales pour éviter une charge trop lourde pour l’économie d’Haïti. De plus, pour réduire la charge du Trésor Public, la Commission indique qu’elle envisage des levées de fonds et solliciter la participation des institutions génératrices de revenus de l’État. Elle précise que dès le prochain exercice fiscal, le Gouvernement va réserver des fonds dans le budget pour la reconstruction du Palais.
Selon la Commission si tout va bien, si le financement est disponible et qu’il n’y a pas d’instabilité politique, qui empêcherait les ouvriers de travailler sur le chantier, Haïti pourrait avoir son nouveau Palais présidentiel 24 mois après le début des travaux. Toutefois, avec les imprévus la Commission reconnait que le chantier pourrait se prolonger sur 4 ans, mais elle reste convaincu, que le Chef de l’État devrait pouvoir inaugurer sa nouvelle demeure présidentielle avant la fin de son quinquennat.
Si le Chef de l’État a souhaité que les façades du Palais National soient reconstruite à l’identique, mais que l’intérieur soit aménagé pour répondre aux besoins d’aujourd’hui des organes et des services de la Présidence, l’Architecte Daniel Élie ne partage pas cette avis, il estime que les participants au concours doivent avoir une certaine liberté dans leurs propositions.
Les architectes et les firmes en compétition « doivent avoir la latitude de reproduire le Palais tel quel, ou proposer une nouvelle architecture ». Cependant, il précise que la nouvelle construction devra partir de l’architecture de l’architecte haïtien Georges Baussan (1874-1958) qui a construit le Palais National en 1918, considéré à l’époque comme le Palais néoclassique le plus réussi des Amériques, une distinction qui ne doit pas être perdue dans la nouvelle construction.
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Source/HaïtiLibre
Photo/Archives
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