PORT-AU-PRINCE – Après le recul devant les manifestations ouvrières, les promesses aux élus municipaux après l’arrêt de travail de 3 jours de 48 mairies, le Président Jovenel Moïse découvre le sens du mot concession et fait marche arrière dans son budget devant les revendications des chauffeurs et les mouvements de grèves dans le secteur du transport en commun qui risquaient de paralyser tout le pays.
Samedi, Montès Joseph, le responsable de l’Association syndicale Front unifié des transporteurs et des travailleurs d’Haïti a annoncé que le mot d’ordre de grève prévue lundi 2 et mardi 3 octobre dans le transport en commun était levé suite à 3 concessions faites sur des mesures prévues dans la loi de finances 2017-2018, par le Chef de l’État à l’issue de plusieurs réunions avec la Commission nationale pour la modernisation du transport en commun dans laquelle des syndicats de transport en commun sont représentés.
Ces concessions portent sur : la suppression d’une imposition forfaitaire sur le revenu de 10,000 gourdes ; le retrait des augmentations du montant des contraventions (retour aux anciens montants) ; la réduction de 1,000 à 250 gourdes / an du coût d’un matricule fiscale digitalisé pour tous les chauffeurs journaliers, des mesures confirmée dans un mémorandum signé par le Ministre de l’Économie. Concernant le coût du permis de conduire, selon nos informations, les pourparlers se poursuivent entre les représentants syndicaux et ceux du Gouvernement.
Si certains responsables de syndicats estiment que le président Moïse a fait des concessions significatives, d’autres exigent le retrait de la loi de finance et sont divisés sur la levée du mot d’ordre de grève comme le Mouvement unifié des transporteurs haïtiens (qui n’est pas un syndicat) qui maintient le mot d’ordre de grève.
Montès Joseph déplore que certains secteurs décident de maintenir le mot d’ordre de grève insistant pour souligner « […] nous autres syndicats du transport en commun, nous ne sommes plus en grève ».
Souhaitons que la fange dure des opposants minoritaires, réfractaires aux concessions du Chef de l’État, pensent à la population avant d’envisager de provoquer de nouvelles perturbations, lundi 2 et mardi 3 octobre…
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Source/HaïtiLibre
Photo/Archives
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