Economy

Haiti: Des organisations syndicales veulent un salaire minimum de 100 Gdes par heure

PORT-AU-PRINCE – L’organisation syndicale haïtienne, Batay Ouvriye et la Platfòm sendikal izin tekstil (Plasit) souhaitent un ajustement du salaire minimum des ouvrières et ouvriers à 800 gourdes pour huit heures de travail par jour.

Les organisations appellent le gouvernement haïtien à prendre sa responsabilité en effectuant cet ajustement salarial, dans un court délai, dans un contexte d’augmentation du coût de la vie, lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 6 avril 2017, et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Le porte-parole de la Plateforme, Télémarque Pierre, menace d’investir les rues, à partir du mois de mai 2017, au cas où le gouvernement bouderait les revendications des ouvrières et ouvriers.

Trois mois avant chaque exercice fiscal, le Conseil supérieur des salaires (Css) devrait étudier les indices macro-économiques pour faire des recommandations au gouvernement et fixer le salaire minimum chaque 1er octobre, rappelle-t-il.

Le salaire minimum a été fixé à 300.00 gourdes dans les établissements industriels, selon un arrêté présidentiel en date du lundi 23 mai 2016.
A l’époque, il fallait 65.00 gourdes pour un dollar, alors qu’aujourd’hui, il faut 70 gourdes pour un dollar.

« Depuis l’installation du Conseil supérieur des salaires, (29 août 2013), il n’a rien fait pour respecter l’article 4.1 de la loi de 2009, régissant le salaire minimum, déplore Pierre.

Il critique l’« incapacité » de l’État à faire respecter le droit des ouvriers et travailleurs dans le secteur du textile.

Il dénonce également des taxes prélevées par la Direction général des impôts (Dgi) sur le salaire des ouvriers en absence des services de l’État, comme l’électricité, l’eau potable et les marchés public, entres autres.

« Nous sommes opposés à la demande de paiement de 13% de taxes et impôts que réclame la Dgi aux ouvriers et travailleurs des secteurs privé et public », soutient Pierre.

A la fin du mois de janvier 2017, des milliers d’ouvrières et d’ouvriers de la Compagnie de développement industriel (Codevi) à Ouanaminthe (Nord-Est) ont entamé une série de mobilisations, pour forcer les autorités de la Direction générale des impôts (Dgi) à faire le retrait de la décision de réclamer le paiement de 13% de taxes à partir de leurs salaires.

Pierre appelle les ouvriers à la « désobéissance civile » en mettant en avant comme mot d’ordre : « pas de services, pas de taxes ».

La Plasit et Batay Ouvriye plaident en faveur d’un accompagnement social de la population comme la subvention de la nourriture, des moyens de transports et des logements sociaux pour les ouvriers.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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